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Nouvelle nuit de violences entre jeunes et policiers à La Réunion

Au cœur des revendications des jeunes : l'augmentation du nombre de contrats aidés.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Un barrage routier organisé au Port (La Réunion), le 19 février 2013, pour réclamer l'augmentation du nombre de contrats aidés. (FRANCETV INFO)

Deuxième nuit de violences à La Réunion. Des affrontements entre les forces de l'ordre et des bandes de jeunes se sont à nouveau produits dans la nuit du mardi 19 au mercredi 20 février au Port, dans le nord de l'île, où une mairie annexe a été partiellement détruite par un incendie et une station-service vandalisée, selon une source policière. Les jeunes réclament une augmentation du nombre de contrats aidés. Voici ce que l'on sait de ce retour des violences à La Réunion. 

Quelle est la situation ?

Les violences du Port ont fait suite à une série de petits barrages routiers installés lundi dans plusieurs communes de l’île. Après une journée calme mardi, où seul un petit barrage filtrant avait été installé à la Rivière des Galets, à la périphérie du Port, par des jeunes, la mairie annexe du quartier a été incendiée en début de nuit. L’intervention rapide des pompiers, sous la protection des forces de l'ordre, a permis de sauver la moitié du bâtiment en bois sous tôle, selon les pompiers. Pendant une bonne partie de la nuit, des affrontements ont ensuite opposé policiers et gendarmes à des groupes de jeunes qui ont répliqué aux tirs de grenades lacrymogènes par des jets de pierres, de fumigènes et de cocktails molotov, dans plusieurs rues de la ville, selon la police.

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Un automobiliste qui a tenté de forcer un barrage a été sorti de son véhicule et sa voiture incendiée, une station-service vandalisée et en partie pillée, sur l’avenue Rico Carpaye. Plusieurs barrages constitués de branchages et de poubelles enflammées ont été installés à différents carrefours de la ville. Des voitures, dont celle d’une chaîne de télévision, ont été la cible de jets de pierres. Au moins trois jeunes ont été interpellés. En milieu de nuit, un imposant dispositif de policiers de la compagnie départementale d’intervention et de gendarmes mobiles était déployé sur les lieux avec une douzaine de fourgons, installé à un rond-point.

Quelles revendications pour ces jeunes ?

Les jeunes qui ont mis en place ces barrages réclament 200 contrats aidés. Le ministre de l’Outre-mer, Victorin Lurel, a indiqué que l’Etat avait débloqué 9 000 contrats aidés et 7 000 contrats d’avenir en faveur de La Réunion. Interrogé par la chaîne de télévision Réunion 1ère, il a invité les collectivités à "se mobiliser pour apporter leur concours au dispositif", tout en appelant la population à être "raisonnable". "L’Etat a fait son travail", a-t-il dit.

Le député-maire de Saint-Leu, Thierry Robert (MoDem), a reproché l'allongement de la durée des nouveaux contrats de six à dix mois, ce qui a réduit de "6 000 le nombre de bénéficiaires", a-t-il dit.

Le précédent de février 2012

Des habitants de l'île n'ont pas manqué de faire le rapprochement entre ces violences et le début des émeutes de février 2012 contre la vie chère, qui avaient également commencé par un barrage routier au Port. Les violences avaient ensuite gagné toute l’île et duré une semaine.

Pour mettre fin à ces émeutes, une baisse des prix de l'essence et de l'électricité avait été décidée. Les prix de 40 produits de première nécessité avaient été gelés. 

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