Déplacement d'Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie : "À lui de trouver les mots", estime le président du parti Union progressiste en Mélanésie

"À lui de trouver les mots et le comportement pour apaiser les choses", estime mardi 21 mai sur franceinfo Victor Tutugoro, président du parti Union Progressiste en Mélanésie (UPM), alors qu'Emmanuel Macron doit partir pour la Nouvelle-Calédonie. Alors que l'archipel est touché depuis une semaine par des émeutes, Victor Tutugoro considère que la simple venue du chef de l'État représente "déjà une bonne chose".

Le co-responsable de la cellule de négociation du FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) espère que ce déplacement présidentiel pourra "concourir" à l'apaisement, mais il considère que "tout dépendra de ce que [le chef de l'État] annoncera et de la manière dont il s'adressera à l'ensemble de la population, notamment à ceux qui sont sur les barrages et contribuent aux émeutes".

Le 14 dernier, Victor Tutugoro avait annoncé sur franceinfo qu'il n'irait à Paris qu'après "une mission" en Nouvelle-Calédonie pour définir une "méthode" dans le but de "reprendre le dialogue". Un geste préalable "symbolique", estimait-il. Victor Tutugoro affirme que si Emmanuel Macron le convie à un rendez-vous, il s'y rendra avec pour objectif "au moins le report du projet de loi constitutionnelle" sur le dégel du corps électoral. "Qu'on se donne le temps (...), qu'on trouve la bonne méthode pour avancer", lance-t-il.

Le vice-président de la collectivité province nord rappelle par ailleurs que "toutes les choses qui se sont produites depuis une semaine maintenant" sont "le résultat d'une situation explosive, qui a explosé lors du vote de l'Assemblée nationale".