Crise en Nouvelle-Calédonie : Emmanuel Macron en route pour Nouméa pour installer "une mission" de dialogue

Le président de la République, qui doit arriver jeudi matin à Nouméa, devrait rester une journée dans l'archipel, selon son entourage. Il sera accompagné de trois ministres, dont Gérald Darmanin.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Emmanuel Macron embarque à bord de l'avion présidentiel, le 21 mai 2024, à l'aéroport d'Orly à Paris, pour se rendre en Nouvelle-Calédonie. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

Une semaine après le début d'émeutes inédites en Nouvelles-Calédonie, l'avion d'Emmanuel Macron est attendu dans l'archipel, jeudi matin. Le chef de l'Etat doit installer "une mission", a annoncé mardi 21 mai la porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, à l'issue du Conseil des ministres. Le président de la République part "dans un esprit de responsabilité", a ajouté la porte-parole, sans détailler la "mission" évoquée.

Le président de la République va en Nouvelle-Calédonie pour "exprimer sa solidarité envers les Calédoniens", "remercier les forces de sécurité intérieure" et "les forces armées pour permettre le retour de l'ordre républicain", précise de son côté son entourage. Selon cette même source, Emmanuel Macron devrait rester a priori une journée en Nouvelle-Calédonie et doit arriver jeudi matin à Nouméa. Il y va "pour installer une mission dans le cadre d'un dispositif global", ajoute son entourage. La présidence souligne qu'il est "normal" et "légitime" que le président soit aux côtés "des compatriotes qui vivent des moments difficiles depuis maintenant plus d'une semaine", ajoute l'Elysée

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi lors de la séance de Questions au gouvernement (QAG) qu'il accompagnera Emmanuel Macron, tout comme le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et la ministre des Outre-mer, Marie Guévenoux.

Gabriel Attal sur place "dans les semaines à venir"

Prisca Thevenot avait elle redit que "le retour à l'ordre était le préalable à tout dialogue", alors qu'une réforme constitutionnelle contestée par les indépendantistes doit être validée par le Congrès réunissant sénateurs et députés "avant la fin juin", selon Emmanuel Macron. Mais "l'exécutif poursuit (...) la construction de la solution politique pour le territoire", a-t-elle aussi déclaré.

La prorogation de l'état d'urgence, décrété mercredi dernier, "n'a pas été abordée" lors de ce Conseil des ministres, selon Prisca Thevenot, qui a expliqué que la situation, qui "doit être encore améliorée, est en voie de se normaliser". Cette situation exceptionnelle ne peut être prolongée au-delà de 12 jours sans soumettre un texte au Parlement. Une éventuelle prorogation nécessiterait une saisine de l'Assemblée nationale et du Sénat avant le 27 mai.

Le Premier ministre, Gabriel Attal, aura "aussi l'occasion d'y aller [en Nouvelle-Calédonie], pas immédiatement mais dans les semaines à venir", a également précisé Prisca Thevenot alors que le dossier calédonien n'est plus piloté directement par Matignon depuis 2020 et que trois anciens Premiers ministres plaident pour qu'il soit de nouveau géré depuis la rue de Varenne.

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