Nouvelle-Calédonie : l'Assemblée nationale a adopté la réforme constitutionnelle à l'origine des tensions dans l'archipel
Après le Sénat, l'Assemblée nationale a adopté à son tour dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai la révision constitutionnelle réformant le corps électoral du scrutin provincial de Nouvelle-Calédonie, sur fond de violences dans l'archipel.
Le projet de loi du gouvernement a été adopté par 351 voix pour et 153 contre. Le Rassemblement national et Les Républicains ont largement voté pour, comme l'écrasante majorité du camp présidentiel, à l'exception d'une poignée de députés MoDem. Les députés de gauche s'y sont opposés.
Les débats ont avancé lentement mardi, avec peu d'esclandres, malgré des pics de tension entre Gérald Darmanin et La France insoumise, le ministre de l'Intérieur accusant les députés insoumis "d'obstruction" parlementaire, avec des amendements changeant parfois un seul mot ou une expression.
Un Congrès "avant la fin juin"
Emmanuel Macron a averti dans la foulée de ce vote que le Parlement serait réuni en Congrès "avant la fin juin" pour entériner cette révision constitutionnelle, si les indépendantistes et loyalistes ne trouvent pas un accord sur un texte plus global.
"Il s'agira, collectivement et en responsabilité, de trouver un accord qui dépasse le seul dégel [du corps électoral] et tienne compte du chemin parcouru et des aspirations de chacun", écrit le chef de l'Etat dans un courrier aux représentants calédoniens.
Dans cette lettre, Emmanuel Macron condamne également le "caractère indigne et inacceptable" des violences. Il précise par ailleurs avoir demandé au Premier ministre Gabriel Attal et au ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer Gérald Darmanin de recevoir les "représentants des forces politiques indépendantistes et non indépendantistes à Paris".
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