Gironde : 8 000 hectares de vignes vont être arrachés à cause de la surproduction de vin rouge
La pelleteuse arrache à la terre, pied par pied, le fruit de toute une vie de labeur. Près de Saint-Émilion, en Gironde, Luc Bergerie fait arracher trois hectares de cépages de merlot possédant une appellation d'origine contrôlée bordelaise. À la place, il va semer du maïs, une culture plus rentable, alors qu'il vient de reprendre l'affaire familiale. "Ça ne fait jamais plaisir. On a tellement de frais à l'hectare et on n'a pas de rémunération en face", déplore-t-il.
Un plan d'urgence
1 200 viticulteurs ont postulé au plan d'arrachage sanitaire de l'État. Plan d'urgence de 58 millions d'euros, il a été réclamé par les professionnels du vin lors d'une manifestation à Bordeaux (Gironde), le 6 décembre 2022. La filière est en difficulté à cause de la surproduction et d'une baisse drastique de la consommation de vin rouge. Malgré une indemnité de 6 000 euros par hectare arraché, la suppression des terres viticoles relève d'une nécessité pour de nombreux agriculteurs. La Gironde va perdre 10% de ses vignes, ce qui est insuffisant pour sauver la profession, selon le collectif Viti 33.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.