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Déficit : "Nous ne serons pas exactement à 3%", confirme Jean-Marc Ayrault

Pour le Premier ministre, qui s'exprimait sur France 3, "l'objectif, et il sera atteint, c'est zéro à la fin du quinquennat".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, sur le plateau du 19/20 de France 3, le 13 février 2013. (CAPTURE D'ECRAN FRANCETV INFO )

Il l'a reconnu pour la première fois. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a affirmé mercredi 13 février sur France 3 que l'objectif d'un déficit public ramené à 3% du PIB d'ici à la fin de l'année ne serait pas atteint. Motif ? "La croissance en France, en Europe et dans le monde est plus faible que prévu", a fait valoir le chef du gouvernement.

3% de déficit ne seront pas "exactement" atteints en 2013 selon Ayrault (Francetv info / France)

Le Premier ministre a toutefois réaffirmé l'objectif d'atteindre 0% de déficit d'ici la fin du quinquennat, en 2017. "Ce qui compte, c'est la trajectoire", a-t-il indiqué.

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait préparé le terrain quelques heures auparavant, jugeant "probable" sur Canal +, mercredi matin, que la France ne tienne pas son objectif de réduction du déficit public à 3% du PIB d'ici à la fin de l'année.

Laurent Fabius juge "probable" que la France ne tienne pas son objectif de déficits publics à 3%. (Francetv info)

A la sortie du Conseil des ministres, le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, allait dans le même sens : "Nous pourrons le cas échéant si c'est nécessaire réévaluer, réexaminer, ces différents objectifs", aussi bien en ce qui concerne la croissance que la réduction du déficit public.

Ce recul du gouvernement, qui avait fait de cet engagement un symbole de la bonne tenue des comptes de l'Etat, intervient au lendemain de la publication du rapport annuel de la Cour des comptes. L'institution y estime que l'objectif de ramener le déficit à 3% du PIB "n'a que peu de chances d'être atteint" car il repose sur une prévision de croissance (0,8%) jugée trop optimiste. Celle-ci devrait d'ailleurs également être revue à la baisse.

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