NKM dénonce la "chasse aux sorcières" de Hollande chez les hauts fonctionnaires
Le candidat socialiste a accusé hier Nicolas Sarkozy d'avoir instauré un "système" aux plus hauts postes de l'Etat. "Choquant", pour Nathalie Kosciusko-Morizet, porte-parole du candidat UMP.
C'est sa première grande charge contre le camp adverse depuis sa désignation comme porte-parole du candidat Nicolas Sarkozy. Nathalie Kosciusko-Morizet a accusé François Hollande, dimanche 19 février, de vouloir organiser "une chasse aux sorcières digne d'un autre temps" et une "purge" chez les hauts fonctionnaires. Un peu plus tôt, le candidat socialiste avait déclaré sur BFM TV que les hauts fonctionnaires étaient liés au "système" Sarkozy.
Selon le candidat socialiste, le président de la République a mis en place "un Etat UMP", "un vrai système" aussi bien "au niveau du ministère de l'Intérieur, avec un certain nombre d'excès dont les tribunaux sont aujourd'hui saisis", que dans la justice, avec "des nominations de procureurs qui ont été des amis du pouvoir." "Eh bien nous aurons, sans qu'il y ait de brutalité, sans qu'il y ait d'excès, à remettre l'Etat républicain à sa place", a-t-il promis s'il était élu le 6 mai.
"Aucun de ceux qui aujourd'hui exercent des responsabilités et qui sont loyaux n'ont à s'inquiéter", juge-t-il. "En revanche, ceux qui sont liés à ce système auront forcément à laisser la place à d'autres."
"Qu'il cite des noms"
"François Hollande, qui prétend défendre la fonction publique, pourrait au moins connaître la qualité et l'engagement au service de l'Etat des fonctionnaires et hauts fonctionnaires qui la composent !", a riposté Nathalie Kosciusko-Morizet. Pour elle, il s'agit d'une "motion de méfiance" du candidat socialiste "à l'égard de son propre corps d'origine".
La porte-parole, qui n'a toujours pas démissionné de son poste de ministre de l'Ecologie, a jugé en outre "d'autant plus choquants" les propos de François Hollande qu'il "feint d'ignorer que le président Sarkozy a institué des contrôles de nominations" et fait en sorte que "des personnalités d'opposition soient nommées à des postes" auxquels elles n'auraient pas pu l'être. La porte-parole a demandé que le candidat socialiste "cite" les noms des hauts fonctionnaires à qui il pensait et qu'il "s'explique".
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