Nicolas Sarkozy s'est efforcé jeudi de rassurer des gendarmes inquiets sur leur avenir et leur statut militaire
Venu les rencontrer à Lamotte-Beuvron, le chef de l'Etat a néanmoins confirmé la baisse de leurs effectifs et le non remplacement d'un départ à la retraite sur deux.
Dix-huit mois après leur intégration au sein du ministère de l'Intérieur, il a assuré que les gendarmes, qui sont environ 100.000, garderaient leur statut et leurs missions militaires.
Mais les gendarmes voudraient également bénéficier des mêmes droits que les policiers, notamment la possibilité de se syndiquer, si leurs missions s'apparentent à celles de leurs homologues, par exemple en termes d'objectifs chiffrés.
Nicolas Sarkozy, qui a défendu le rapprochement police-gendarmerie amorcé en 2009, a estimé qu'il y avait maintenant beaucoup de similitudes entre le travail de la police en milieu urbain et celui de la gendarmerie en milieu rural.
"Je sais que votre travail est difficile mais, en même temps, nous avons décidé une lutte contre le crime implacable", a souligné le chef de l'Etat, qui a été ministre de l'Intérieur pendant près de quatre ans, entre 2002 et 2007.
Il a notamment souhaité que les gendarmes mettent "le paquet" sur l'élucidation des crimes et actes de délinquance, qui constitue, selon lui, un "point faible".
Le chef de l'Etat a également fait l'éloge du "tonfa" (un bâton qui trouve son origine dans les arts martiaux que certains gendarmes jugent peu adapté à leur mission de proximité.
"Je sais que vous êtes attachés au bâton télescopique. Mais le tonfa présente un avantage c'est que c'est une arme de défense autant qu'une arme d'attaque", a-t-il déclaré. Il s'est livré à une démonstration avec un Taser et a souligné que son système de visée à rayon laser était en lui-même dissuasif - "C'est mieux que les effectifs. On n'a pas assez d'armes non létales", a-t-il souligné.
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