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Sarkozy plaide pour la maîtrise des dépenses de santé

A la veille d'un sommet européen extraordinaire, le chef de l'Etat a considéré qu'il ne pouvait pas "être la machine à dire oui à tout le monde". Une façon de tacler, au passage, François Hollande.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy, en déplacement à Carcassonne (Aude), s'adresse à des étudiants infirmiers le 25 octobre 2011. (RÉMY DE LA MAUVINIÈRE / AFP)

En déplacement à Carcassonne (Aude) mardi 25 octobre, où il a notamment visité une école d'infirmiers, Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de maîtriser les dépenses publiques de santé. Un discours tenu à la veille d'un sommet européen présenté comme crucial pour l'avenir de l'euro. "Je ne peux pas être la machine à dire oui à tout le monde" a-t-il jugé, rappelant les efforts financiers consentis par l'Etat pour le système de santé depuis 2007 et la nécessité selon lui d'en limiter les dépenses en temps de crise.

"Je comprends parfaitement le côté inépuisable des besoins, mais je voudrais qu'on ait tous ensemble l'honnêteté de reconnaître que la France consacre à la santé des dépenses justifiées qu'aucun autre pays au monde ne fait", a-t-il estimé. Nicolas Sarkozy s'appuie notamment sur l'augmentation de 27 % du nombre d'infirmiers depuis 2007, atteignant "près d'un demi-million" aujourd'hui.

Pour donner une couleur européenne à son discours, le Président a également cité la baisse des dépenses de santé en Catalogne (Espagne) ou le recul des salaires et des pensions de retraite en Grèce.

Le budget de la Sécurité sociale à l'Assemblée

Au passage, Nicolas Sarkozy en a profité pour critiquer le candidat PS à la présidentielle, François Hollande, accusé par la droite de manquer de convictions. "Si vous voulez quelqu'un pour dire oui... Ça viendra, croyez-moi, ils sont nombreux." Il a enfin répété sa conviction que "le financement de notre modèle social ne pouvait pas reposer exclusivement sur le travail des Français" et estimé qu'il faudrait trouver "d'une manière ou d'une autre d'autres sources de financement pérennes".

Ce même jour, l'Assemblée devait commencer à débattre du budget de la Sécurité sociale. Son déficit a certes été réduit de 40 % par rapport à 2010, mais cette baisse s'inscrit dans un climat de totale incertitude économique.

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