Nicolas Sarkozy a commémoré mardi à Paris l'abolition de l'esclavage et de la traite négrière, proclamée en 1848
Le président a souligné l'actualité du combat pour "l'émancipation jamais accomplie et toujours menacée", lors d'une cérémonie au jardin du Luxembourg.
"Pas plus que la mémoire humaine ne doit oublier la Shoah, elle ne doit oublier l'esclavage. Parce que l'une et l'autre expriment une leçon universelle", a estimé le chef de l'Etat.
En 2006, l'ancien président Jacques Chirac avait fait du 10 mai une journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions. C'est le 10 mai 2001 que le parlement avait définitivement adopté la loi faisant de l'esclavage un crime contre l'Humanité. Après y avoir participé en 2007, fraîchement élu, aux côtés de Jacques Chirac, puis en 2008, Nicolas Sarkozy n'avait plus commémoré cette journée.
Christiane Taubira commémore le 10 mai à Nantes
Christiane Taubira, rapporteur de la loi à son nom qui a reconnu l'esclavage comme crime contre l'humanité, a participé à Nantes à une autre commémoration.
La députée DVG de Guyane a visité, en compagnie du député-maire socialiste de Nantes Jean-Marc Ayrault, le chantier du futur Mémorial de l'abolition de l'esclavage. Il sera construit au bord de la Loire, sur le quai de la Fosse d'où partaient les bateaux chargé d'esclaves.
"Cette histoire a existé, elle ne nous écrase pas, elle nous donne de l'empathie pour le monde d'aujourd'hui", a déclaré Christiane Taubira en sortant de l'édifice en béton brut et pierres sèches, tout en longueur, à moitié enterré. "J'admire depuis longtemps ce que fait Nantes dans son face à face" avec son histoire, a ajouté Mme Taubira.
Nantes est une des principales villes de la traite. Elle a organisé 43% des expéditions négrières françaises, déportant environ 450.000 captifs vers les colonies d'Amérique.
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