Cet article date de plus de treize ans.

Neuf mineurs et un majeur ont été mis en examen mercredi soir à la suite de l'agression du RER de Noisy-le-Sec

Huit ont été mis en examen pour "tentative de meurtre" et les deux autres pour "non-dénonciation et non-empêchement de crime". Le juge n'a pas retenu la préméditation. Cinq d'entre eux ont été écroués.Ils sont poursuivis pour avoir, samedi dernier, passé à tabac un jeune de 18 ans, qui a été très grièvement blessé.
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
La gare RER de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) (AFP - FRANCOIS GUILLOT)

Huit ont été mis en examen pour "tentative de meurtre" et les deux autres pour "non-dénonciation et non-empêchement de crime". Le juge n'a pas retenu la préméditation. Cinq d'entre eux ont été écroués.

Ils sont poursuivis pour avoir, samedi dernier, passé à tabac un jeune de 18 ans, qui a été très grièvement blessé.

Lors d'une conférence de presse, plus tôt mercredi, la procureur de Bobigny Sylvie Moisson a déclaré que Haroun a été victime d'un "déchaînement de violence", d'une "expédition punitive". Il a été "battu à mort (...) de manière préméditée, froide, déterminée et même détachée", a-t-elle dit, observant qu'"un tel déchaînement, une telle préméditation, c'est quelque chose qui est assez nouveau".

Les dix jeunes hommes, âgés de 14 à 18 ans, avaient été interpellés lundi, deux jours après l'agression. Ils avaient été identifiés grâce à des caméras de vidéosurveillance.

Les agresseurs auraient tendu un piège à la victime en lui envoyant un SMS.

"Ils ont laissé la victime pour morte après l'avoir dépouillée de son portable, ses chaussures", a dit la procureur, précisant que la plupart des adolescents mis en cause ont reconnu les faits.

Haroun a subi des traumatismes crânien et cardiaque. Le pronostic vital était engagé mais l'état de santé du jeune homme de 18 ans "semble s'améliorer" même s'il "est toujours particulièrement sérieux". Selon une source policière, il est sorti du coma.

Aux yeux de ses agresseurs, le tort du jeune homme aurait bien été, selon l'enquête, d'avoir fréquenté une jeune fille de leur quartier, le Bois Perrier, à Rosny-sous-Bois alors que lui était de Sartrouville (Yvelines).

Interrogée samedi soir, la jeune fille de 15 ans accompagnant la victime, aurait fait part aux enquêteurs d'un "contentieux pré-existant avec certains des agresseurs concernant sa relation avec" le jeune homme "parce qu'il était extérieur au quartier", a-t-on appris de même source.

La petite amie d'Haroun, qui est mineure, est en cours de rescolarisation et sa famille va être relogée, afin d'échapper à une éventuelle vengeance.

Les dix jeunes mis en examen n'ont pas d'antécédents judiciaires. La cité du Bois-Perrier, où ils habitent, n'est pas connue comme posant des problèmes de violence aigus.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.