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Merkel et des dirigeants européens ligués contre Hollande ?

Selon l'hebdomadaire allemand "Der Spiegel", la chancelière allemande et ses homologues conservateurs italien, espagnol et britannique se sont entendus pour ne pas recevoir le candidat socialiste à la présidentielle. Berlin dément.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy (à g.) discute avec le Premier ministre britannique, David Cameron, et la chancelière allemande, Angela Merkel (à dr.), lors d'un sommet européen à Bruxelles (Belgique), le 25 mars 2011. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Les socialistes fustigent d'ores et déjà "un boycott peu acceptable". La chancelière allemande, Angela Merkel, et ses homologues conservateurs italien, espagnol et britannique se sont entendus pour refuser de recevoir François Hollande, affirme le magazine Der Spiegel (article en allemand) à paraître lundi 5 mars. Un accord démenti dimanche par Berlin.

Angela Merkel, le président du Conseil italien, Mario Monti, et le chef du gouvernement espagnol, Mariano Rajoy, se seraient "engagés verbalement" à ne pas recevoir le candidat socialiste à l'Elysée, que les sondages donnent vainqueur à cinquante jours du premier tour. Le Premier ministre britannique, David Cameron, s'est joint à eux. D'après l'hebdomadaire allemand, les dirigeants conservateurs sont "scandalisés" par la déclaration du candidat socialiste sur une renégociation du pacte fiscal, une pièce centrale du sauvetage de la zone euro.

"Chaque chef de gouvernement européen choisit indépendamment si et comment il souhaite recevoir François Hollande. En Allemagne, il n'y a pour le moment aucun rendez-vous de prévu" avec la chancelière Angela Merkel, a assuré dimanche une porte-parole du gouvernement allemand.

Merkel et Cameron soutiennent officiellement Sarkozy

Le 6 février, Angela Merkel a apporté tout son soutien au président français UMP Nicolas Sarkozy, candidat à sa réélection. Après un Conseil des ministres franco-allemand à Paris, elle a déclaré : "Je soutiens Nicolas Sarkozy sur tous les plans car nous appartenons à des partis amis", en rappelant que le président sortant était venu lui prêter main forte en 2009, avant les législatives qui ont permis sa reconduction à la tête du gouvernement allemand. Et le Britannique David Cameron a également apporté son soutien à Nicolas Sarkozy, le 17 février à l'Elysée, en souhaitant "bonne chance" à son "ami" (...) dans la bataille qu'il va livrer".

"Cela ne m'impressionne pas (…), a réagi dimanche François Hollande. Ce que je veux dire à ces dirigeants européens, que je respecte par ailleurs, c'est que c'est le peuple français qui va décider de son avenir, pas les dirigeants européens." 

"Angela Merkel en fait trop !" a pour sa part commenté l'un des secrétaires nationaux du PS, Jean-Christophe Cambadélis, sur ce "boycott peu amical, peu acceptable et peu rentable sur le plan électoral" des leaders européens à l'égard de François Hollande. "Car l'hostilité de la chancellerie a peu de chance de trouver un écho positif chez nos compatriotes. Elle prend d'ailleurs un risque inconsidéré."

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