Mbathio Beye, première "Miss Black" française
Cette étudiante sénégalaise de 21 ans a remporté un concours hautement polémique samedi.
Malgré la polémique, l'élection a bien eu lieu : Mbathio Beye, une étudiante sénégalaise de 21 ans en stratégie marketing à Paris est devenue samedi 29 avril la première "Miss Black" française. Ses dauphines sont Romy Niaba, 22 ans, étudiante en sciences politiques, française d'origine ivoirienne, domiciliée à Nantes, et Aissata Soumah, 23 ans, étudiante en école de commerce, de nationalité guinéenne et domiciliée à Troyes.
Le concours était organisée salle Wagram, à Paris, avec le soutien du Conseil représentatif des associations noires (Cran). Sélectionnées sur casting parmi 1 000 candidatures provenant de toutes les régions françaises, dix-huit jeunes femmes noires de 17 à 28 ans, étaient en lice.
"Ne pas 'ethnicer' la question du corps noir"
Plusieurs associations et personnalités ont fait part de leur interrogations sur l'organisation d'une telle élection. Pour Dominique Sopo, président de SOS Racisme, "on milite pour le vivre ensemble. Il ne faut pas 'ethnicer' la question du corps noir. La volonté d'institutionnaliser le concours est contreproductive".
Pour l'organisateur et créateur du concours, Frédéric Royer, journaliste et animateur, le titre "Miss Black France" a pour objectif de "célébrer la beauté noire". Il considère que "l'élection 'Miss France' n'est pas assez représentative".
Beaucoup "moins de mannequins noirs" à Paris
"Les femmes noires sont très peu à la une des magazines et à Paris les mannequins noirs sont beaucoup moins employés qu'à Londres", a-t-il ajouté, s'étonnant de la polémique suscitée par son concours de beauté.
Ce concours avait par ailleurs pour objectif de sensibiliser sur la drépanocytose, l'une des maladies génétiques les plus répandues (50 millions de personnes atteintes dans le monde), particulièrement fréquente dans les populations d'origine africaine subsaharienne, des Antilles, d'Inde, du Moyen-Orient mais aussi du bassin méditerranéen.
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