Vie chère en Martinique : les manifestations partiellement interdites dans quatre communes, dont Fort-de-France, après des nuits de violences urbaines

"Les manifestations revendicatives régulièrement déclarées auprès des autorités compétentes continueront de pouvoir se dérouler", assure la préfecture.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une vue aérienne de Fort-de-France (Martinique), après une nuit de violences urbaines contre la vie chère, le 20 septembre 2024. (ED JONES / AFP)

Le préfet de la Martinique a décrété vendredi 20 septembre l'interdiction des "manifestations, attroupements et autres rassemblements revendicatifs" à Fort-de-France et dans trois autres communes de l'île jusqu'à lundi matin, après plusieurs nuits de violences urbaines dans un contexte de mobilisation contre la vie chère.

"Sauf dérogation expresse accordée par les sous-préfets d'arrondissements, les manifestations, attroupements et autres rassemblements revendicatifs sont interdits sur la voie publique et les voies privées ouvertes à la circulation du public", dispose l'arrêté signé par le préfet Jean-Christophe Bouvier. Cette interdiction concerne les communes de Fort-de-France, du Lamentin, de Ducos et du Robert, et court jusqu'à lundi 8 heures locales. Le préfet justifie une mesure destinée à "faire cesser les violences et dégradations commises en réunion, mais aussi les nombreuses entraves à la vie quotidienne et à la liberté de circuler qui pénalisent l'ensemble de la population, notamment pendant le week-end". Toutefois, "les manifestations revendicatives régulièrement déclarées auprès des autorités compétentes continueront de pouvoir se dérouler", a ajouté la préfecture.

Des prix alimentaires 40% plus élevés qu'en France métropolitaine

Depuis mercredi soir, certains quartiers de Fort-de-France et du Lamentin, une commune limitrophe, sont déjà soumis à un couvre-feu, de 21 heures à 5 heures, jusqu'à lundi. Mais cela n'a pas empêché la nuit de jeudi à vendredi d'être de nouveau "agitée", selon la préfecture, qui évoque trois barrages "érigés et enflammés au Lamentin" et huit dans le sud de l'île. Quatre personnes ont été interpellées.

Les tensions, qui sont vives depuis plusieurs jours, s'inscrivent dans un contexte de mouvement contre la vie chère lancé début septembre en Martinique. D'après une étude de l'Insee en 2022, les prix alimentaires y étaient 40% plus élevés que dans l'Hexagone.

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