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Martine Aubry a comparé mercredi la réforme de la fiscalité locale à la "poll tax" voulue par Margaret Thatcher

"Je crois qu'on a là, avec la réforme de la fiscalité locale, un peu la poll tax de Margaret Thatcher" (réforme des impôts locaux qui fut l'une des causes de la chute du Premier ministre britannique), a déclaré le première secrétaire du PS devant quelque 500 élus socialistes.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
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(archives)

"Je crois qu'on a là, avec la réforme de la fiscalité locale, un peu la poll tax de Margaret Thatcher" (réforme des impôts locaux qui fut l'une des causes de la chute du Premier ministre britannique), a déclaré le première secrétaire du PS devant quelque 500 élus socialistes.Selon Martine Aubry, "quand elle a voulu casser la décentralisation, Mme Thatcher a finalement cassé le paysage anglais, (...) elle a entraîné des inégalités plus grandes que jamais, elle a cassé les services publics de proximité, nous ne laisserons pas faire cela. Il faut démontrer que derrière cette 'grande réforme' annoncée comme telle par le président Sarkozy, il y a deux éléments essentiels : le premier, c'est de changer le mode de scrutin pour récupérer sur tapis vert ce qu'il n'a pas dans les urnes. C'est la mesure la plus anti-démocratique", a-t-elle affirmé.

La seconde, c'est "réformer la taxe professionnelle, couper les collectivités locales des moyens de pouvoir agir sur la fiscalité vis-à-vis des entreprises" pour "nous obliger - à nous particulièrement élus de gauche qui nous y refusons - à augmenter les impôts des ménages pour nous rendre impopulaires auprès des Français", a-t-elle poursuivi.

Mais M. Sarkozy, avec son "discours populiste", "n'y arrivera pas", a dit la maire de Lille, se prononçant pour "une troisième étape de la décentralisation" tout en souhaitant un "Etat fort" et "stratège".

"Si en 2012, nous sommes à la place de Nicolas Sarkozy, nous abolirons ces réformes", a déclaré Mme Aubry qui souhaite un "référendum" sur les collectivités territoriales. Elle a également demandé aux maires socialistes de "ne pas aller" à la réception à l'Elysée vendredi : M. Sarkozy "n'est pas venu (au Congrès des maires), nous n'irons pas (à l'Elysée), mais nous continuerons le combat sur le terrain".

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