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Marine Le Pen, nouvelle présidente du Front national, a indiqué mardi que son parti ne "changerait pas de nature"

Marine Le Pen a donné, au 20h de France2, trois exemples de la politique que le FN entend mener s'il arrive aux affaires en 2012 : sortie de l'euro, remboursement de la dette de la France à l'horizon 2025 et mise en place d'un protectionnisme aux frontières.Elle a indiqué que le FN, selon elle, est un grand mouvement national, populaire et social
Article rédigé par France2.fr
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Marine Le Pen

Marine Le Pen a donné, au 20h de France2, trois exemples de la politique que le FN entend mener s'il arrive aux affaires en 2012 : sortie de l'euro, remboursement de la dette de la France à l'horizon 2025 et mise en place d'un protectionnisme aux frontières.

Elle a indiqué que le FN, selon elle, est un grand mouvement national, populaire et social

"Mais je crois qu'un certain nombre de thèmes manquent de visibilité", a poursuivi la fille de Jean-Marie Le Pen, qui lui a succédé dimanche à la tête du parti.

"Les Français ne savent peut-être pas ce que nous proposons par exemple pour la fonction publique, quelle vision nous avons du rôle que doit être celui de l'Etat, de nos propositions économiques et sociales", a poursuivi Mme Le Pen, qui veut donner une image plus sociale de son parti.

Interrogée sur le programme du FN en 2007, où l'une des propositions était de ramener la tranche la plus haute de l'impôt sur le revenu à 20%, mesure très libérale, elle a répondu que "depuis, il y a une nouvelle présidence au Front national", laissant entendre qu'elle travaillait à un nouveau projet.

"D'abord nous allons recourir à la monnaie nationale, sortir de l'euro (...) et sortir également de la loi de 1973" (loi Pompidou-Giscard), qui a interdit au Trésor Public d'emprunter directement à la Banque de France à un taux d'intérêt faible ou nul, a-t-elle expliqué.

Marine Le Pen a assuré que ces mesures et la mise en place d'un "protectionnisme aux frontières" permettraient de rembourser la dette de la France - soit plus de 1.600 milliards d'euros - "à l'horizon 2025", sans politique de rigueur.

A la fin de l'interview, elle a été interrogée sur les propos à résonance antisémite de son père, dimanche. A propos d'un journaliste s'étant plaint d'avoir été molesté par le service d'ordre du FN, il avait lâché : "le personnage en question a cru pouvoir dire que c'est parce qu'il était juif qu'il avait été expulsé... Ca ne se voyait pas ni sur sa carte, ni sur son nez, si j'ose dire".

"Est-ce que vous croyez que cette anecdote dérisoire est du niveau d'un 20 heures ?", a demandé en retour Marine Le Pen, dénonçant un "procès d'intention" contre son père, tout en indiquant qu'il "aurait peut-être dû dire sur son front".

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