Manifestation contre les violences à Nouméa
Quelque 26.000 personnes, en majorité européennes, ont manifesté mercredi à NouméaQuelque 26.000 personnes, en majorité européennes, ont manifesté mercredi à Nouméa
Ils entendaient protester contre les blocages organisés ces dernières semaines en Nouvelle-Calédonie par le syndicat indépendantiste USTKE et les violences qui ont suivi.
De nombreux commerçants et entreprises avaient fermé pour que leurs salariés puissent participer à la marche soutenue par la droite locale, notamment par le député UMP Gaël Yanno.
Le président du gouvernement collégial, Philippe Gomes, avait autorisé les fonctionnaires territoriaux à y participer, suscitant la colère d'élus indépendantistes. "Nous n'avons jamais été consultés. C'est scandaleux d'utiliser l'argent public à des fins politiques", a protesté Yann Devillers (UC), membre du gouvernement, proche du syndicat USTKE, sur radio Djiido.
D'une ampleur exceptionnelle, le cortège, à dominante européenne mais où se mêlaient toutes les composantes du Caillou, a rassemblé, selon un dernier comptage de la police, quelque 26.000 personnes. Les manifestants réclamaient "paix, dialogue, respect", après les violents affrontements qui ont opposé la semaine dernière l'USTKE (Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités) et les forces de l'ordre lors d'interventions de la police pour démanteler des barrages. Le syndicat indépendantiste protestait contre l'enlisement du conflit à la compagnie aérienne Aircal. Plus de trente gendarmes et policiers et plusieurs manifestants ont été blessés.
La situation s'est apaisée avec la signature d'un protocole d'accord à Aircal le 6 août, mais l'USTKE reste mobilisée pour la libération de son président, Gérard Jodar, condamné à un an de prison ferme fin juin pour entrave à la circulation d'un avion lors d'une manifestation.
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