Les ventes de logements neufs ont progressé de 8,6% en 2010 selon les chiffres officiels annoncés mardi
Un total de 115.051 logements neufs ont été vendus par les promoteurs en 2010, soit une hausse de 8,6% par rapport à 2009, selon le ministère de l'écologie.
Des inquiétudes perdurent cependant pour l'avenir en raison du faible nombre de biens à vendre et de la hausse importante des prix, près de 4 fois supérieure à l'inflation.
Parmi les chiffres réjouissants pour les promoteurs, le nombre des mises en chantier de logements neufs qui a lui aussi progressé de 27,3% de novembre 2010 à janvier 2011, par rapport à la même période un an plus tôt. Elles se sont établies à 90.151.
Cette forte poussée permet une hausse de 6,1%, à 317.778 unités, pour les douze mois courant de février 2010 à janvier 2011, par rapport à la même période un an plus tôt.
Le nombre des permis de construire a pour sa part progressé de 19,5% à 405.013 unités sur un an, de février 2010 à janvier 2011, par rapport à la période février 2009-janvier 2010.
Le coup de pouce des dispositifs fiscaux
Le redressement des ventes est surtout dû aux mesures très favorables pour les investisseurs achetant des logements neufs pour les louer ; ce qui n'efface pas les déceptions enregistrées par certains propriétaires, notamment dans le sud-ouest, tributaires des précédentes lois, notamment "de Robien", mais qui ne trouvent pas de locataires et perdent donc leurs avantages fiscaux.
Le dispositif "Scellier", qui permet depuis 2008 des réductions d'impôt, pendant une période de 8 ans, a représenté les deux tiers des ventes en 2010, selon la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Mais la baisse en 2011 du taux de réduction d'impôts du "Scellier" à 22% (au lieu de 25% prévu à l'origine) pour les bâtiments basse consommation (BBC) devrait ramener le nombre de logements neufs vendus cette année à un peu moins de 110.000, estime Marc Pigeon, président de la FPI.
Les indices alarmants
La principale inquiétude pour le secteur est liée au stock de logements neufs en vente (59.000 fin 2010). Les promoteurs, qui se sont fortement délestés pendant la crise, ont en effet du mal a reconstituer leurs réserves foncières.
Autre signe préoccupant: la poursuite de l'envolée des prix qui ont progressé de 5,9% en 2010 par rapport à 2009, soit près de quatre fois le taux d'inflation en France. Et même 9,8% en Ile-de-France, la région où l'offre commerciale part le plus vite, relève M. Pigeon.
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