Les soldes d'hiver commenceront dans huit départements entre le 1er et le 5 janvier
Les Guadeloupéens ouvriront le bal le 1er janvier, suivis le 3 janvier par les quatre départements de Lorraine (Meurthe et Moselle, Meuse, Vosges et Moselle), alignés sur le Luxembourg et la Belgique.
Le 5 janvier, les Landes et les Pyrénées-Atlantiques, synchronisés avec l'Espagne, entreront dans la danse. La Guyane commencera le même jour.
Dans le reste de la France métropolitaine et en Martinique, les consommateurs devront attendre le mercredi 12 janvier à 8H00. Certains commerçants devraient cependant proposer la semaine précédente des promotions, voire des ventes privées pour leurs clients fidèles.
Le coup d'envoi sera plus tardif pour Saint-Pierre et Miquelon (19 janvier), Saint-Barthélemy et Saint-Martin (7 mai) et la Réunion (5 février).
Sur internet, tout dépend de la date de démarrage du département où est basé le site. La part de marché du net sur l'habillement ne cesse de croître (8,7% au premier semestre 2010) et devrait bénéficier de l'arrivée récente de sites marchands de grandes enseignes comme Zara.
Les dates dérogatoires ne font pas le bonheur de tous
Les dates dérogatoires pour les soldes d'hiver ne sont pas du goût de tous les professionnels. "On avait demandé leur abrogation", rappelle Jean-Marc Genis, président de la Fédération des enseignes de l'habillement (FEH, chaînes). "C'est soi-disant pour s'adapter à l'autre côté de la frontière", mais cela se fait aux dépens des départements voisins, déplore-t-il.
"C'est complètement injuste", renchérit Charles Melcer, président de la Fédération nationale de l'habillement (FNH, indépendants), évoquant des adhérents situés à proximité des zones bénéficiant de dérogations et qui se plaignent de "voir les sacs passer".
La neige fera-t-elle le bonheur des soldes ?
En décembre, la neige a retardé les livraisons en magasins. Des produits initialement prévus pour les fêtes pourraient "arriver après la bataille", indique Jean-Michel Silberstein, délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC), prévoyant donc des stocks et des démarques "très importants".
Les soldes d'été et d'hiver ont longtemps été considérés comme un rituel et une fête de la consommation. Mais acheter à prix barré est devenu une nécessité budgétaire pour une majorité de Français (56%), selon un rapport de l'Institut français de la mode (IFM) et du Crédoc. Il y a cinq ans, c'était encore "un plaisir" pour 53%. "Ce sont les catégories les plus aisées et les plus fragiles qui en profitent le plus", indique Evelyne Chaballier, directrice des études économiques à l'IFM.
Le marché de l'habillement s'est redressé en 2010
Le marché de l'habillement s'est redressé en 2010 après une chute de plus de 7% en deux ans, souligne-t-elle. "On devrait terminer l'année très probablement sur un équilibre".
"Les distributeurs constatent depuis l'été une meilleure animation sur les points de vente, une meilleure fréquentation, même si les consommateurs restent quand même un peu frileux".
Les soldes sont le seul moment où les commerçants peuvent vendre à perte, afin d'écouler leurs invendus. La distinction doit être claire entre les articles soldés et non soldés. Pour être certains de bénéficier d'une réelle remise, les associations de consommateurs conseillent d'effectuer des repérages.
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