Les salariés sont en grève contre un projet de baisse des salaires. La direction a décidé de mettre les fours à l'arrêt.
Le blocage de l'usine Fonderie du Poitou Alu a été décidé vendredi, après une réunion avec la direction du groupe.
Une grande partie des 480 salariés de l'usine d'équipement automobile est en grève depuis un mois pour exiger le retrait du plan de compétitivité qui prévoit des baisses de salaire de 15% pour les cadres et 23% pour les ouvriers.
"Quand nous sommes arrivés sur place à l'embauche, nous avons constaté que les quatre fours de fusion avaient été mis à l'arrêt, ce qui implique que l'usine est maintenant totalement à l'arrêt", a indiqué Patrice Villeret, délégué CGT.
Plusieurs dizaines de salariés ont alors entrepris de bloquer les trois accès routiers et la voie ferrée à l'aide de centaines de culasses de moteur automobile pour empêcher toute entrée de camions et de wagons. "Nous demandons le retrait pur et simple du plan de compétitivité et une garantie du maintien d'un plan de charge suffisant pour faire tourner l'usine", a précisé Patrice Villeret au nom de l'intersyndicale CGT/CFE-CGC/FO/UDT.
Le Conseil régional de Poitou-Charentes que préside Ségolène Royal, candidate à la primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2012, a voté récemment à l'unanimité une motion demandant l'intervention de l'Etat.
Le groupe Montupet, qui a racheté l'usine, en 2009 assure vouloir aligner les salaires sur ceux de ses autres usines françaises situées dans l'Indre et dans l'Oise.
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