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Les restaurateurs sommés de baisser leurs prix

Le gouvernement a donné mercredi deux mois aux restaurateurs pour baisser sensiblement leurs prix
Article rédigé par France2.fr
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Menu de restaurant (© France 2)

Le gouvernement a donné mercredi deux mois aux restaurateurs pour baisser sensiblement leurs prixLe gouvernement a donné mercredi deux mois aux restaurateurs pour baisser sensiblement leurs prix

En recevant les 9 organisations professionnelles signataires du "contrat d'avenir sur la restauration", le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli leur a demandé de tenir leur engagement pris en contrepartie d'une baisse de la TVA à 5,5%, en vigueur depuis 3 mois.

Il a annoncé la réunion d'un comité de suivi le 15 décembre pour faire le point.

"C'est à cette date qu'on pourra conclure véritablement sur le succès ou non en matière de baisse des prix", a-t-il dit.

Il n'a pas précisé quelles seraient les mesures prises en cas de non respect des engagements à cette date, mais Christine Pujol, présidente de l'UMIH, le premier syndicat de la profession, a déclaré qu'il y avait "une menace réelle de perdre cette baisse de la TVA".

Dans le contrat d'avenir signé le 28 avril, la profession s'était engagée à baisser les prix de 11,8% sur au moins sept produits, ce qui devait contribuer, d'après Bercy, à une diminution globale des prix dans la restauration de 3%.

Or, trois mois après l'entrée en vigueur de la baisse de la TVA à 5,5% le 1er juillet, les prix n'ont reculé que de 1,45%, selon l'Insee. Ils sont restés stables en septembre après une baisse de 1,2% en juillet et de 0,2% en août.

Pour le secrétaire d'Etat au Commerce Hervé Novelli, seul un restaurateur sur deux a "joué le jeu" de la guerre des prix. "Il y a eu des avancées, mais il faut aller plus loin", a-t-il dit.

Le secrétaire d'Etat a annoncé en outre la reprise "sur le champ" des négociations salariales, jusqu'alors au point mort, qui devront être conclues le 30 novembre au plus tard, soit un mois avant la date fixée par le "contrat d'avenir".

Outre la baisse des prix, la profession s'est engagée dans le contrat d'avenir à embaucher 40.000 personnes en deux ans (20.000 emplois pérennes et 20.000 jeunes en contrat d'apprentissage ou en alternance) et à consentir à des augmentations de salaires. La Cour des comptes juge l'objectif de 40.000 créations d'emplois très optimiste et estime que la profession ne créera que 6.000 postes.

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