La classe politique juge l'intervention de Nicolas Sarkozy
Au lendemain de la préstation télévisée du président de la République, gauche et droite s'expriment sur l'exercice "pédagogique" de Nicolas Sarkozy sur la crise, jeudi soir sur TF1 et France 2.
Dans la foulée de l'intervention télévisée du chef de l'Etat, jeudi 27 octobre au soir sur TF1 et France 2, gauche et droite ont réagissent, notamment sur la politique prônée par Nicolas Sarkozy face à la crise.
"Pas à la hauteur" pour la gauche
L'heure est bien entendu à la critique à gauche au lendemain de la prestation de Nicolas Sarkozy. Vendredi matin sur RTL, le socialiste Pierre Moscovici a déclaré avoir "vu un Président à bout de souffle, qui essayait de se transformer en candidat protecteur".
Sur France 2, l'ex-candidat à la primaire PS Manuel Valls a noté que le chef de l'Etat "sous des airs de badinage sympathique était en campagne", mais qu'il "n'était pas à hauteur de ses responsabilités".
"J'ai noté un triple zéro : il n'y avait rien pour les Français, rien pour l'écologie, rien pour l'emploi", a noté Eva Joly. La candidate d'Europe écologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, reproche à Nicolas Sarkozy d'avoir "sous-estimé l'importance de perte de souveraineté de l'Europe en acceptant un financement chinois". L'ancienne juge faisait référence à l'ouverture du Fonds européen de stablité financière à des investisseurs étrangers décidé au sommet de Bruxelles jeudi.
"Aptitude au commandement", pour l'UMP
"Ce soir, nos concitoyens ont pu mesurer la gravité des responsabilités qui distingue la fonction du président de la République", a souligné François Fillon dans la soirée. "Face à une crise financière brutale et destructrice, le Chef de l'Etat a démontré combien sa détermination et son expérience constituaient un atout pour protéger la France et relancer l'Europe."
Le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, a salué pour sa part un "discours de vérité". Il estime que le chef de l'État a fait preuve "d'un esprit de mission" et montré "son aptitude au commandement".
Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a, lui, affirmé que Nicolas Sarkozy n'avait "pas cherché à réenchanter le rêve français", en référence au slogan de François Hollande, le candidat du PS pour 2012.
"Nicolas Sarkozy a réaffirmé sa dimension de chef d'Etat courageux et responsable, seul à même de protéger les Français", a renchéri le ministre des Transports et chef de file de la droite populaire.
Cependant, pour Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la République, Nicolas Sarkozy "a capitulé face à l'Allemagne dont il a fait le modèle absolu, alors que nos économies et nos modèles sociaux sont différents (...). Il a capitulé face à la Chine (...) Il a capitulé face aux banques", a martelé le député, faisant allusion lui aussi aux décisions prises jeudi par les dirigeants de la zone euro.
"On est resté un peu sur sa faim", car au-delà de décisions qui ont "permis de sauver l'Europe de façon immédiate, il n'y a eu aucune proposition structurelle", a estimé sur LCI l'ex-ministre, Christine Boutin, candidate à la présidentielle du Parti chrétien-démocrate.
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