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Les quinze quartiers sensibles que l'Intérieur va cibler

Saint-Ouen, Marseille et Cayenne font partie des quinze zones de sécurité prioritaires qui seront mises en place dès septembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2 min
Un policier contrôle un barrage de police dans le nord de Marseille, le 22 novembre 2010. (GERARD JULIEN / AFP)

SOCIETE - Concentrer un maximum de moyens sur un nombre réduit d'endroits. C'est la nouvelle méthode que va mettre en place le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, dès le mois de septembre. La Place Beauvau a défini quinze "zones de sécurité prioritaires" (ZSP), dont Le Parisien dévoile la liste, samedi 4 août.

Grandes villes, zones périurbaines, zones rurales... Ces quinze ZSP regroupent 24 villes dont trois situées en Guyane. En voici la liste :

- le centre-ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)
- plusieurs quartiers de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis)
- le quartier Château-Rouge (Paris XVIIIe)
- le Val-Fourré à Mantes-la-Jolie et Les Merisiers à Mantes-la-Ville (Yvelines)
- les Tarterêts à Corbeil-Essonnes (Essonne)
- les Moulins à Lille (Nord)
- le quartier Nord d'Amiens (Somme)
- Méru et Chambly (Oise)
- Fameck et Uckange (Moselle)
- le quartier du Neuhof à Strasbourg (Bas-Rhin)
- le quartier de la Duchère à Lyon (Rhône)
- Vauvert et Saint-Gilles (Gard)
- Gardanne et Bouc-Bel-Air (Bouches-du-Rhône)
- les quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône)
- Lunel et Mauguio (Hérault)
- Cayenne, Matoury et Remire-Montjoly (Guyane)

Après cette première vague, quarante à cinquante autres ZSP devraient être définies. Avec ces zones, une des promesses de campagne de François Hollande, il s'agit de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population", avait indiqué le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, au mois de juin.

Les "15 ZSP ont été prédéfinies, au niveau central, en fonction de critères objectifs de gravité: 9 en zone police, dont trois au sein de la PP, 5 en zone gendarmerie et une en zone mixte", avait annoncé mardi Manuel Valls aux les préfets. "L'idée, c'est de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", avait-il résumé.

Des phénomènes de délinquance très divers

Ces zones "ne couvriront pas forcément des espaces homogènes et pourront concerner les cités sensibles (épisodes récurrents de violences urbaines), des centres-villes dont la physionomie est dégradée (par) des nuisances diverses, ou des zones péri-urbaines ou rurales", expose la circulaire, citée par l'AFP.

Les communes choisies sont touchées par des phénomènes très divers : cambriolages dans les zones rurales de l'Oise, trafic de stupéfiants et règlements de comptes comme dans les quartiers nord de Marseille, violences urbaines comme dans les zones rurales choisies en zone gendarmerie.

Pour mettre en place le système, le ministère de l'Intérieur devrait utiliser une partie des postes supplémentaires prévus : police et gendarmerie devraient se partager un peu moins de la moitié des 1 000 postes promis conjointement à la justice, selon une source proche du dossier. Mais ces renforts ne suffiront pas et les ZSP devraient également bénéficier de redéploiements qui restent à définir.

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