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Les quatre tortionnaires de Bruno Wiel ont été condamnés vendredi à des peines de 16 à 20 ans de réclusion criminelle

Ils comparaissaient aux assises de Créteil depuis le 18 janvier pour avoir tenté de le tuer parce qu'il était homosexuel.Dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006, la victime, alors âgée de 28 ans, avait été abordée à la sortie d'un bar gay à Paris par les accusés qui l'avaient conduit dans un parc de Vitry-sur-Seine où il avait été retrouvé agonisant.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Bruno Wiel, 28 ans en 2006, avait été passé à tabac, brûlé, sodomisé à l'aide d'un bâton, avant d'être laissé pour mort. (DR)

Ils comparaissaient aux assises de Créteil depuis le 18 janvier pour avoir tenté de le tuer parce qu'il était homosexuel.

Dans la nuit du 19 au 20 juillet 2006, la victime, alors âgée de 28 ans, avait été abordée à la sortie d'un bar gay à Paris par les accusés qui l'avaient conduit dans un parc de Vitry-sur-Seine où il avait été retrouvé agonisant.

Plongé dans le coma quinze jours, hospitalisé sept mois, Bruno Wiel, aujourd'hui âgé de 33 ans, avait dû réapprendre à parler et avait perdu tout souvenir de son agression.

Il a gardé de graves séquelles de son agression. Aujourd'hui âgés de 25 à 30 ans, ses quatre tortionnaires présumés répondaient d'actes de torture et de barbarie et de tentative de meurtre aggravés par un mobile homophobe.

"L'horreur a ceci de particulier qu'elle n'a pas de limites", a tonné l'avocat général Benoist Hurel au cours de son réquisitoire d'une heure quarante dans lequel il a décortiqué "un cas d'école des actes de barbarie" et de la violence homophobe.

Par leur "nombre" et leur "localisation", "ces violences devaient conduire tout droit à la mort", a souligné Me Hurel, faisant de Bruno Wiel un "miraculé". "Ces tortionnaires de banlieue pouvaient encore appeler les secours, mais ils ne l'ont pas fait", a relevé l'avocat général, soulignant que la victime n'avait été retrouvée dans le parc, nue et agonisante, que parce qu'un exhibitionniste y était recherché.

Selon lui, l'homophobie constitue la "seule et unique lecture du dossier" et irrigue toutes les déclarations des accusés pendant l'instruction. "On n'est pas des pédés!", aurait crié l'un d'eux au moment de frapper Bruno Wiel.

L'avocat général a également rappelé que trois des tortionnaires présumés de Bruno Wiel avaient agressé au cours de ce même été deux autres personnes dont l'homosexualité était "réelle ou supposée" en suivant un même mode opératoire. "Ce contexte insupportable vous accable plus que tout", a dit Me Hurel réservant ses réquisitions les plus lourdes aux trois accusés ayant participé à l'ensemble de ces agressions.

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