Les professionnels des fruits et légumes contestent les chiffres de l'association Familles rurales
L'Interprofession des fruits et légumes, qui regroupe toute la filière des producteurs aux distributeurs, conteste notamment les différentiel entre les prix des fruits et légumes bio et non bio annoncé par Familles rurales dans une enquête publiée mardi.
Interfel produit également des chiffres de hausse moyenne des prix différents.
L'Interprofession des fruits et légumes ( Interfel) a contesté mercredi les résultats de l'enquête de l'association Familles rurales sur la hausse des prix dans ce secteur et notamment dans la production biologique.
Interfel avance un prix moyen de 2,31 euros le kilo pour des fruits bio, contre 1,99 euro le kilo pour une production standard, soit un écart de 16%.
Pour les légumes, le différentiel est plus élevé (23%) avec un prix moyen du kilo bio de 2,35 euros contre 1,91 euro pour le non bio, toujours selon Interfel. Ces écarts sont bien inférieurs à ceux annoncés mardi par Familles rurales dans son observatoire annuel qui avait fait état d'un écart moyen de 68% entre les fruits bio et non bio. Pour les légumes, l'ordre de grandeur était du même ordre (69%).
Interfel conteste également les hausses en 2010 sur 2009 annoncées par Familles rurales sur les fruits (11,1%) et légumes (5,5%) non bio. Selon l'interprofession, l'augmentation pour les fruits a été moindre (8%) alors que pour les légumes, la hausse a été supérieure (16%).
De manière générale, Interfel récuse la méthodologie utilisée par Familles rurales pour réaliser cet observatoire que l'association publie chaque année depuis 2007. Cette année pour la première fois, l'association s'est penchée sur la production biologique.
L'interprofession note surtout que l'enquête de Familles rurales est menée sur une "très courte période" et sur "seulement 38 départements". Interfel fait valoir qu'elle se réfère, elle, à un panel beaucoup plus large de la population et qui, de plus, couvre toute la France.
2009 avait été une année marquée par des prix bas, nombre de producteurs ne parvenant même pas à couvrir leurs coûts d'exploitation.
D'après l'observatoire annuel de "Familles rurales", publié mardi par La Croix, si une personne suit la préconisation de l'OMS (manger 400 grammes de fruits et légumes par jour) cela lui revient à 1,04 euro par jour contre 0,95 euro pour l'année dernière.
Pour le bio, le prix moyen du panel de fruits bio (pomme, melon, abricot, cerise, fraise, pêche, nectarine, poire) est, selon l'enquête, 68% plus cher: 5,54 euros le kilo, contre 3,29 euros le kilo pour les fruits conventionnels. Pour les légumes (aubergine, carotte, courgette, haricot vert, poivron, pomme de terre, tomate, salade), l'ordre de grandeur reste le même. Avec 3,23 euros, prix moyen au kilo, le bio est 69% plus cher que le conventionnel (1,91 euro).
Depuis 2007, Familles rurales relève, pendant l'été, les prix de huit fruits et huit légumes en distinguant leur origine ainsi que les surfaces de vente. Deux relevés de prix (mi-juin et mi-juillet) ont été effectués par 81 personnes dans 38 départements.
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