Les ministres ne pourront plus cumuler indemnités ministérielle et retraite de parlementaire
Une annonce faite par le Premier ministre François Fillon pendant la réunion hebdomadaire, à huis clos, du groupe UMP à l'Assemblée nationale mardi.
"Le Premier ministre va écrire à ses ministres" concernés "pour leur demander de faire suspendre le versement de leur retraite de parlementaire".
François Fillon a avancé l'argument de la révision constitutionnelle de juillet 2008, qui a permis le retour automatique des ministres au Parlement lorsqu'ils ne sont plus au gouvernement. "Il est donc illogique qu'un ministre puisse liquider sa retraite de parlementaire et ensuite revenir au Parlement", a-t-il fait valoir.
Les ministres concernés sont Michèle Alliot-Marie (Justice), Roselyne Bachelot (Santé), Henri de Raincourt (Relations avec le Parlement), Patrick Devedjian (Relance) et Jean-Marie Bockel (Justice). Alain Marleix (Collectivités territoriales) a indiqué qu'il pouvait prétendre à ce cumul mais qu'il ne touchait pas sa retraite de parlementaire.
Les autres membres sexagénaires du gouvernement et ex-parlementaires (Hervé Novelli, Michel Mercier, Christian Blanc, Hubert Falco) n'ont pas atteint le nombre d'annuités nécessaires et continuent pour leur part de cotiser. Dix ministres du gouvernement ont plus de 60 ans.
Le cumul salaires-retraite favorisé depuis janvier 2009
Révélé par le Canard enchaîné, le cas de Christine Boutin, qui cumulait, avant d'y renoncer, une rémunération pour une mission sur la mondialisation avec sa pension de retraite, a été très médiatisé, mais n'avait rien d'illégal.
Comme le candidat Sarkozy s'y était engagé, il est possible de cumuler totalement sa retraite du régime général avec les revenus d"une activité salariée, sous certaines conditions, depuis janvier 2009.
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