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Des médicaments contre la toux et la douleur en vente sur internet

Leur vente devra être effectuée à partir du site internet d'une pharmacie, selon une ordonnance publiée vendredi au Journal Officiel.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des médicaments en vente libre dans une pharmacie de Caen (Calvados) le 16 novembre 2012. (CHARLY TRIBALLEAU / AFP)

Plus besoin de vous déplacer à la pharmacie pour un rhume. Les médicaments en libre accès devant le comptoir (médicaments contre la toux ou la douleur) vont pouvoir être vendus sur internet, selon une ordonnance publiée vendredi 21 décembre au Journal Officiel. Leur vente devrai néanmoins être effectuée à partir du site internet d'une pharmacie.

Les sites devront de surcroît recevoir l'aval de l'Autorité régionale de santé (ARS) dont ils dépendent et se déclarer à l'Ordre des pharmaciens. Quant aux officines habilitées à vendre des médicaments au public dans un autre Etat membre de l'Union européenne, elles devront également respecter la réglementation française et ne vendre sur internet que des médicaments en libre accès à des personnes vivant en France. 

Vente de médicaments sur internet

 

L'Orde des médecins hostile à cette mesure

La publication de l'ordonnance était attendue car la France devait transposer avant le 2 janvier une directive européenne de 2011 autorisant la vente des médicament sur internet. Mais l'Ordre national des pharmaciens n'a cessé le mettre le gouvernement en garde. "Le médicament n'est pas un bien de consommation ordinaire", a rappelé l'Ordre dans un communiqué publié après la présentation de l'ordonnance en conseil des ministres, soulignant que la "sécurité du patient doit rester la priorité de tous".

Dans ce document critique, l'Ordre estime également que "rien ne peut remplacer le conseil relatif au médicament dans une officine, en face à face par le pharmacien". Au-delà de la sécurité du patient, l'Ordre s'inquiète de la confidentialité des données, de la falsification et du non respect des règles de la profession. "L'autorisation de vente en ligne était peut-être judiriquement inéluctable mais elle est sanitairement inopportune et dangereuse pour la santé publique, aussi longtemps que ces périls ne seront pas jugulés", conclut l'Ordre.

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