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Les étudiants ont manifesté mardi alors que la réforme des retraites est dans la dernière ligne droite

Elle a été votée mardi au Sénat et passera mercredi à l'Assemblée nationale.Des centaines d'étudiants et de jeunes se sont rassemblés sous les fenêtres du Sénat à l'heure du vote solennel de la chambre haute sur le projet de loi du gouvernement.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Une étudiante qui manifestait le 21 octobre 2010 (AFP PHOTO / JOEL SAGET)

Elle a été votée mardi au Sénat et passera mercredi à l'Assemblée nationale.

Des centaines d'étudiants et de jeunes se sont rassemblés sous les fenêtres du Sénat à l'heure du vote solennel de la chambre haute sur le projet de loi du gouvernement.

Cette action a été baptisée "monte le son du sonotone" par l'Unef. Son but : "se faire entendre des sénateurs", a expliqué le syndicat étudiant.

A Paris, le principal syndicat étudiant a dénombré 2.000 personnes devant le Palais du Luxembourg, une "mobilisation satisfaisante", a-t-il dit, avant la nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle de jeudi. Cette journée n'est "pas un baroud d'honneur ou une journée test, c'est une étape" avant les manifestations et les grèves des salariés jeudi, a fait valoir le président de l'Unef, Jean-Baptiste Prévost, interrogé en marge de l'opération devant le Sénat. "On voulait franchir le cap des vacances de Toussaint et de ce côté-là, c'est plutôt réussi", a-t-il dit aux journalistes.

Sur 83 universités, entre quatre et sept universités selon les sources étaient bloquées ou perturbées mardi matin, et en province, la mobilisation s'est souvent résumée à des actions symboliques.

Après trois heures de débats, les étudiants de Tolbiac, haut lieu de la contestation contre la réforme de la retraite, ont voté la reconduction du blocage, sans durcir la mobilisation. La reconduction des piquets de grève est votée pour jeudi, journée d'action nationale mais une majorité repousse le blocage pour mercredi.

La mobilisation en province

A Bordeaux, 200 étudiants selon l'Unef, 120 selon la police, ont pris part à un sit-in devant la mairie, scandant des slogans contre la réforme des retraites et le gouvernement. "Il était difficile de mobiliser les étudiants avec les facultés fermées mais nous tenions à marquer le coup et à montrer que les étudiants restent motivés même pendant les vacances", a dit à Reuters la présidente de l'Unef-Bordeaux, Sandra Carvalho.

A Rouen, quelques centaines d'étudiants, lycéens et enseignants se sont rassemblés dans le centre ville en fin de matinée. "Le but est de maintenir la pression, de donner un point de rassemblement à la mobilisation entre les journées nationales", a déclaré Jean-Louis Maillard, un enseignant.

A Vannes, dans le Morbihan, un pique-nique géant était annoncé de même qu'à Nice ou à Perpignan. A Toulouse, l'Unef a recensé 250 personnes, 300 à Montpellier et 200 à Nantes.

A Strasbourg, les étudiants mobilisés avaient l'intention de déployer une banderole sur la façade de la Chambre du commerce et de l'industrie. A Tours, le siège du Medef local était visé.

La contestation "n'a plus de sens", selon Fillon

Le ministre du Travail, Eric Woerth, a estimé que continuer à faire la grève ou manifester était inutile alors que la réforme était en passe d'être adoptée. "Les étudiants doivent se mobiliser pour défendre ce projet qui assure leur retraite", a-t-il déclaré dans la matinée sur France Info, déplorant qu'une minorité de jeunes "extrêmement politisée" en ait fait "un combat".

Le mouvement de contestation de la réforme des retraites n'a plus de sens maintenant que le projet de loi est en passe d'être adopté au Parlement, a déclaré mardi le Premier ministre François Fillon.

"La phase de démocratie politique est achevée, le mouvement n'a plus de sens", a-t-il dit lors d'une réunion devant les députés UMP, dont certains ont rapporté ses propos. "La fermeté politique sans dialogue social, c'est une faute, mais le dialogue social sans fermeté politique est une erreur", a-t-il ajouté.

Pour autant, la réforme des retraites ne sera pas encore loi. Si la gauche saisit le Conseil constitutionnel d'un recours, il faudra encore attendre la mi-novembre, selon les calculs de Raymond Soubie, conseiller social du président Nicolas Sarkozy, pour que la loi puisse être promulguée.

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