Les élus franciliens de gauche vent debout
Le projet de loi sur le Grand Paris sucite la colère des élus qui y voient une remise en cause de la décentralisationLe projet de loi sur le Grand Paris sucite la colère des élus qui y voient une remise en cause de la décentralisation
Après les protestations du syndicat mixte Paris Métropole et du président PS de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, Bertrand Delanoë a vivement critiqué mercredi le projet de loi.
Dans une lettre à François Fillon, il met en garde contre "un régime juridique d'exception" qui porte "directement atteinte aux compétences des élus parisiens".
Elaboré par le secrétaire d'Etat au développement de la région capitale Christian Blanc, le texte est destinée à mettre en œuvre les projets d'aménagement de l'Ile-de-France voulus par Nicolas Sarkozy. Il est en phase de finalisation et de "concertation" selon Matignon.
Selon l'expression utilisée dans le projet de loi, le texte donne de très grands pouvoirs à "l'Etat stratège" pour le tracé du futur réseau de transport du Grand Paris et l'aménagement de quartiers entiers autour de quelque 50 futures gares.
Pour Huchon, c'est non
Lundi, le président PS de la région Ile-de-France, candidat à sa propre succession pour les régionales de mars, a jugé le texte "inacceptable en l'état". Il dénonce un projet "extrêmement centralisateur" qui "remet toutes les rênes entre les mains de l'Etat", "supprime la gestion des transports par les collectivités locales et dépouille la plupart des maires de leurs prérogatives d'urbanisme".
Le bureau de Paris Métropole, composé de 29 membres - dont quatre maires de droite -, a aussi dénoncé mardi la "création d'un état d'exception".
D'autres élus, sur un ton plus ou moins sévère, ont critiqué le projet de M. Blanc notamment Michel Berson, président PS du conseil général de l'Essonne pour qui "il n'est pas possible de laisser le gouvernement s'arroger de droits exorbitants en matière d'aménagement urbain".
Jean-François Lamour, président du groupe UMP au conseil de Paris, a en revanche dénoncé une "attitude agressive" de M. Delanoë, qui selon lui, "se perd en gesticulation".
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