Cet article date de plus de treize ans.

Les députés ont observé mardi une minute de silence en hommage à Patrick Roy

A 53 ans, le député socialiste du Nord est mort des suites d'un cancer du pancréas."C'est avec une grande émotion que nous avons appris le décès, cette nuit, de Patrick Roy à l'issue d'une longue maladie contre laquelle il s'est battu avec un courage et une détermination exemplaire", a déclaré Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée (UMP).
Article rédigé par France2.fr
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3min
Patrick Roy remerciant l'ensemble des députés qui le saluent debout lors de son retour à l'Asemblée le 15/3/2011 (AFP/)

A 53 ans, le député socialiste du Nord est mort des suites d'un cancer du pancréas.

"C'est avec une grande émotion que nous avons appris le décès, cette nuit, de Patrick Roy à l'issue d'une longue maladie contre laquelle il s'est battu avec un courage et une détermination exemplaire", a déclaré Bernard Accoyer, le président de l'Assemblée (UMP).

"Je suis sûr d'être l'interprète de toute l'Assemblée en disant à sa famille et à ses proches combien nous partageons leur tristesse", a-t-il poursuivi avant que les députés ne se lèvent pour observer cette minute de silence.

"Je vous aime tous. La vie est belle"
Patrick Roy avait fait son retour dans l'hémicycle le 15 mars. "Je vous aime tous. La vie est belle", avait-il alors lancé aux députés après une absence de 6 mois.

En décembre 2010, le maire de l'ancienne ville minière de Denain, député du Nord depuis 2002, avait parlé sans fard du mal qui le rongeait, lors d'une réunion publique dans sa commune.

"Quelques semaines à vivre"
Le 17 décembre très exactement, il avait organisé une réunion publique pour annoncer à ses administrés que les médecins lui donnaient "quelques semaines, voire quelques jours à vivre". Mais un nouveau traitement, une autre forme de chimiothérapie et une nouvelle molécule avaient permis à l'élu du Nord, bien qu'affaibli, de tenir son pari d'être présent dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le 15 mars.

"Il avait choisi de rendre public sa maladie parce qu'il jugeait que c'était la première honnêteté qu'il devait à ses électeurs mais aussi parce que c'était sa manière à lui d'aider tous les malades en montrant qu'il n'y a jamais de cause perdue", a réagi le président du groupe PS au Palais Bourbon, Jean-Marc Ayrault.

Réputé comme un député pugnace lors des séances de questions au gouvernement, il avait, à son retour à l'Assemblée, remercié tous ceux qui lui avaient rendu visite à l'hôpital Georges Pompidou à Paris ou qui lui avaient téléphoné, qu'il s'agisse d'élus et de dirigeants du PS ou de collègues d'autres groupes, comme le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP), le Premier ministre, François Fillon, ou le président du MoDem, François Bayrou.

Affaibli, souriant, vétu d'un rouge éclatant, il avait terminé son discours en affirmant, au bord des larmes: "Je vous aime tous. La vie est belle", a-t-il lancé en se disant fier d'appartenir à "cette belle démocratie française".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.