Les confidences de Sarkozy à mi-mandat
Le chef de l'Etat épingle Rama Yade et admet avoir commis une "erreur" en laissant son fils postuler à la tête de l'EpadLe chef de l'Etat épingle Rama Yade et admet avoir commis une "erreur" en laissant son fils postuler à la tête de l'Epad
C'est ce qui ressort de quelques confidences distillées par l'Elysée dans la nuit de mercredi à jeudi, alors que Nicolas Sarkozy arrive quasiment à la moitié de son mandat présidentiel.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a annoncé qu'il y aura "vraisemblablement un remaniement" ministériel après les élections régionales de mars 2010.
Selon l'Elysée, lors de cette "nouvelle étape" de son quinquennat, le chef de l'Etat compte s'attaquer à trois réformes concernant le cinquième risque (dépendance), les retraites et la justice. Un remaniement en 2010 ne concernerait pas nécessairement le poste de Premier ministre, a-t-on souligné. "Il faudra étudier les résultats des régionales."
Rama Yade à nouveau taclée
La bouillonnante secrétaire d'Etat aux Sports, déjà sévèrement rappelée à l'ordre par différents membres du gouvernement à commencer par François Fillon, a essuyé cette fois les critiques du chef de l'Etat, cité par l'Elysée. "C'est Nicolas Sarkozy qui a trouvé et promu Rama Yade mais il constate aujourd'hui sa difficulté à s'insérer dans une équipe quelle qu'elle soit", rapporte le palais présidentiel.
"M. Sarkozy l'a retirée" du ministère des Affaires étrangères, où elle était secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, "parce qu'elle ne se supportait plus avec (Bernard) Kouchner", le chef de la diplomatie, a-t-on ajouté. "Maintenant, c'est la bagarre avec Roselyne Bachelot", son actuelle ministre de tutelle, "il y a un moment donné où il faut travailler en équipe ou alors, ce n'est pas possible (...) C'est une affaire sérieuse, le gouvernement de la France, ce n'est pas une affaire de caprice !"
Jean Sarkozy à l'Epad: une "erreur"
Le président de la République a reconnu avoir commis une "erreur" en laissant son fils cadet Jean se présenter à la présidence de l'Epad, le quartier d'affaires le plus important d'Europe, a-t-on appris mercredi soir auprès de l'Elysée. "A partir du moment où il y a eu une polémique" autour de la candidature du jeune homme, le chef de l'Etat a reconnu que "c'était sans doute une erreur." Selon la même source, Nicolas Sarkozy ne s'était pas opposé à la candidature de son fils cadet parce qu'il ne s'agissait pas d'une fonction "rémunérée". "Le président de l'Epad n'a pas de salaire, pas de bureau, pas de secrétaire, pas de voiture, pas de chauffeur", a-t-on ajouté.
Le 22 octobre, Jean Sarkozy avait renoncé à briguer la présidence de l'Etablissement public d'aménagement de la Défense, après deux semaines d'intense polémique. Nicolas Sarkozy avait été accusé de "népotisme" par l'opposition.
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