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Les cinq fédérations syndicales des établissements privés sous contrat appellent à la grève le 27, comme dans le public

Elles entendent protester contre les suppressions de postes dans l'Education nationale, selon un communiqué publié jeudi.Selon Bruno Lamour, secrétaire général de la Fep-CFDT, "c'est exceptionnel que cinq organisations syndicales du privé lancent, de manière conjointe, un appel pour rejoindre les syndicats du public".
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Une classe de lycée. (AFP - Olivier Laban-Mattei)

Elles entendent protester contre les suppressions de postes dans l'Education nationale, selon un communiqué publié jeudi.

Selon Bruno Lamour, secrétaire général de la Fep-CFDT, "c'est exceptionnel que cinq organisations syndicales du privé lancent, de manière conjointe, un appel pour rejoindre les syndicats du public".

Dans un communiqué commun, la Fep-CFDT, le Snec-CFTC, le Spelc, le SNPEFP-CGT et le Synep-CFE-CGC réclament "zéro retrait d'emploi pour la rentrée 2012" et appellent "tous les personnels des établissements d'enseignement privés à défendre leur avenir en participant à la journée du 27 septembre dans l'Education nationale et dans l'enseignement agricole".

Environ "1.350 suppressions d'emplois sont à nouveau envisagées (en 2012) pour l'enseignement privé", ont déploré les syndicats avant de préciser: "Depuis 2008, plus de 5.000 emplois ont été retirés dans l'enseignement privé associé à l'Etat par la mise en oeuvre de la Révision générale des politiques publiques, alors que les prévisions d'effectifs sont fortement à la hausse".

Ce chiffre de 5.000 postes supprimés tient compte des 1.433 postes enlevés à la rentrée 2011, a indiqué Bruno Lamour.

Au sujet des suppressions de postes dans le public...
Le ministre de l'Education Luc Chatel a défendu mercredi les suppressions de postes en mettant en avant "la qualité plutôt que la quantité", face à l'ancien ministre Jack Lang qui, lui, a dénoncé une "purge et une hécatombe", dans des interviews accordées à Paris Match de jeudi.

Interrogé sur une hausse des effectifs dans le secondaire à la rentrée (40.000 selon le ministère, le double selon le Snes) tandis que 4.800 postes d'enseignants sont supprimés, M.Chatel a estimé que "le problème, ce ne sont pas les moyens mais leur affectation. C'est la qualité plutôt que la quantité".

Invité à réagir aux propos de Luc Chatel, l'ex-ministre de l'Education nationale Jack Lang a rétorqué que "le Snes a raison" et "décern(é) à Luc Chatel l'oscar du ministre prestidigitateur tellement ses chiffres sont mensongers". Selon lui, "La vérité est que les 16.000 (postes) supprimés (au total) cette année s'ajoutent aux 63.000 détruits depuis cinq ans. Le gouvernement a lancé une machine à détruire les postes. C'est une purge, une hécatombe jamais vue sous la Ve République", a ajouté M. Lang.

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