Les cambrioleurs qui se sont introduits la nuit dernière dans une agence parisienne de la BNP n'ont rien volé
Selon la direction de BNP-Paribas, les voleurs n'ont rien emporté et n'ont fait aucun dégât dans la salle des coffres de cette agence du XIIIe arrondissement, auquel ils ont accédé en creusant des tunnels à partir d'une station de métro.
Le mode opératoire ressemble à celui qui a eu lieu dans l'agence LCL près de l'Opéra le week-end dernier.
Peu avant quatre heures du matin dans la nuit de samedi à dimanche, plusieurs cambrioleurs se sont introduits dans l'agence BNP située à l'angle de l'avenue d'Italie et de la rue de Tolbiac (Paris 13e) en passant par les sous-sols.
"Il n'y a aucun dégât, aucun vol dans la salle des coffres. La tentative a échoué", a assuré dimanche le directeur de la communication du groupe Antoine Sire. Selon lui, les malfaiteurs "sont entrés par un tunnel (...) creusé entre une cave voisine et l'intérieur de l'agence" (...) mais ils "n'ont pas réussi à accéder à la salle des coffres"".
M.Sire a encore précisé que "le centre de télésurveillance de la BNP avait reçu des alertes de la salle forte de l'agence", vers 03h50. "Nous avons immédiatement appelé les forces de l'ordre", a ajouté le responsable. Les pompiers sont également intervenus pour circonscrire un début d'incendie.
La BRB (brigade de répression du banditisme) est chargée de l'enquête et une inspection était en cours dans les sous-sols et égouts pour déterminer comment les malfaiteurs ont procédé. Ceux-ci ont en tout cas abandonné sur les lieux du matériel, notamment un marteau-piqueur.
Deux casses similaires à une semaine d'intervalle
Il y a tout juste une semaine, des malfaiteurs avaient pénétré dans la salle des coffres d'une succursale du Crédit Lyonnais (LCL) à Paris, emportant un butin dont le montant demeure inconnu. Ils avaient percé un mur dans cette succursale en travaux de l'avenue de l'Opéra à Paris (IIe). Le vigile de faction avait été ligoté et séquestré.
Les voleurs avaient ensuite forcé des coffres, 25 au total selon LCL, durant toute la nuit, avant de repartir au petit matin en incendiant les lieux. Le feu et l'eau utilisée pour éteindre les flammes ont causé de gros dégâts dans la salle des coffres, rendant difficile les investigations de la brigade de répression du banditisme (BRB) en charge de l'enquête.
Même mode opératoire que "le casse du siècle"
Ces deux affaires réalisées à une semaine d'intervalle ne sont pas sans rappeler le modus operandi du "casse" mythique commis à Nice en 1976 par Albert Spaggiari, qui avait réussi à dérober l'équivalent de 24 millions d'euros à la Société générale en passant par les égoûts, et laissant sur les murs l'inscription "sans haine, sans violence et sans armes".
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