Le Tribunal administratif de Paris a suspendu mardi l'autorisation des travaux de restauration de l'Hôtel Lambert
La juge des référés a suspendu la décision du ministère de la Culture d'autoriser le 11 juin dernier les travaux de restauration de l'hôtel Lambert, datant du XVIIème siècle.
Le tribunal était saisi d'un recours en référé de l'association Paris Historique.
Cette suspension néanmoins ne s'applique pas aux travaux intérieurs de réhabilitation et de restauration prévus dans les "pièces remarquables" (comme la Galerie d'Hercule) et qui ne sont pas critiqués, à l'exception du cabinet de Nicolas Lambert, a précisé maître Michel Huet, avocat de l'association Paris Historique qui contestait l'autorisation des travaux.
Surprise de l'avocat du propriétaire
De facto, "on ne peut rien faire car on ne va pas commencer à restaurer les peintures historiques sans avoir refait le système électrique ou la charpente", a considéré Me Ginter.
L'avocat du propriétaire de l'Hôtel Lambert, Me Eric Ginter, qui se dit "surpris" par la décision du Tribunal administratif de Paris "examine toutes les hypothèses, en concertation avec le ministère de la Culture".
Abdallah Ben Abdallah Al-Thani, le propriétaire, peut décider de se pourvoir en cassation après du Conseil d'Etat, a-t-il indiqué. Il peut aussi revoir son projet. Ou attendre le jugement de l'affaire au fond, ce qui prendra du temps.
Situé à la proue de l'île Saint-Louis, oeuvre de jeunesse de l'architecte Louis Le Vau, l'Hôtel Lambert a été racheté en juillet 2007 par le frère de l'émir du Qatar, Abdallah Ben Abdallah Al-Thani, pour environ 60 millions d'euros. Avec son neveu Hamad Ben Abdallah Al-Thani, "cheville ouvrière du projet", il envisage une vaste restauration de l'Hôtel pour "environ 40 millions d'euros", avait indiqué récemment maître Eric Ginter.
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