Le texte sur les gaz de schiste a été adopté mardi à l'Assemblée avec les seules voix de l'UMP
Le Nouveau centre s'est abstenu et l'opposition de gauche a voté contre. Celle-ci a dénoncé un recul sur le texte interdisant l'exploitation des gaz de schistes par fracturation hydraulique.
Elle reproche à l'UMP de ne plus proposer que l'interdiction de la technique de la fracturation hydraulique.
La gauche voulait l'interdiction totale de l'exploration et de l'exploitation des gaz et huiles de schiste, l'abrogation des permis délivrés avant le vote de la loi et une réforme du Code minier.
Les députés PS ont annoncé qu'ils allaient saisir le Conseil constitutionnel sur le texte. Ils considèrent notament qu'il ne définit pas ce qu'est la "fracturation hydraulique".
La proposition de loi sur "l'interdiction de l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique" sera définitivement adoptée après un ultime vote au Sénat le 30 juin.
L'annonce que des permis d'exploration avaient été attribués en catimini a provoqué une fronde des écologistes et des élus des régions concernées.
Face à l'émoi suscité et aux manifestations de protestation, le gouvernement a décidé de suspendre les permis d'exploration accordés en mars 2010 dans le Sud-Est. Une quinzaine de permis de recherche viseraient actuellement gaz et huiles de schiste.
Selon les experts, les gisements d'huile et de gaz de schiste français sont les deuxièmes par leur importance en Europe, derrière ceux de la Pologne. Le bassin parisien et le Sud-Est recèlent des réserves exploitables. Les groupes Total, GDF Suez, Veolia, Shell France, Halliburton briguent ce secteur lucratif, de même que Toreador Energie France, Hess Oil France, Gazonor.
La technique de fracturation hydraulique utilisée pour l'exploitation du gaz de schiste consiste à creuser à la verticale, à plus de 2.000 mètres, puis à l'horizontale sur plusieurs kilomètres, pour libérer le gaz de la roche en injectant un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques.
Les écologistes dénoncent les répercussions désastreuses, selon eux, de cette méthode qui fait craindre une pollution durable des sous-sols et des nappes phréatiques.
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