Cet article date de plus de quatorze ans.

Le Sénat a voté lundi la mesure qui repousse de 65 à 67 ans l'âge de la retraite sans décote

Il s'agit d'une des mesures phare de la réforme des retraites, qui s'appliquerait quel que soit le nombre d'années de cotisation, rejetée unanimement par la gauche et les syndicats qui se sont réjouis de la .L'article 6 a été adopté par 174 voix contre 159. L'UMP a voté pour, ainsi qu'une majorité de centristes.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le ministre du Travail, Eric Woerth, au Sénat le 6 octobre 2010 (AFP - JACQUES DEMARTHON)

Il s'agit d'une des mesures phare de la réforme des retraites, qui s'appliquerait quel que soit le nombre d'années de cotisation, rejetée unanimement par la gauche et les syndicats qui se sont réjouis de la .

L'article 6 a été adopté par 174 voix contre 159. L'UMP a voté pour, ainsi qu'une majorité de centristes.

Les centristes du Modem ont voté contre, de même que le PS, le CRC-SPG et le RDSE.

Les sénateurs ont voté deux amendements du gouvernement à cet article prévoyant le maintien du départ à 65 ans sans décote pour les parents d'enfants lourdement handicapés soignés à domicile et pour les mères de trois enfants nées entre 1951 et 1955 ayant arrêté de travailler pour élever au moins un enfant.

Deux autres amendements, ceux-là émanant de l'opposition ont également été adoptés. Le premier du groupe CRC-SPG (communistes et parti de gauche) donne aux aidants familiaux la possibilité de partir sans décote à 65 ans dans des conditions déterminées par décret. Le deuxième émanant du PS maintient le départ à taux plein à 65 ans pour les "assurés handicapés".

La gauche dénonce l'article adopté lundi
L'opposition est longuement intervenue lundi, estimant que l'article 6 adopté lundi constituait "un recul par rapport à la législation existante".

"Réforme idéologique placée non pas sous le signe du courage mais de l'injustice" pour François Patriat (PS), "cet article détruit un acquis majeur des Français dans l'histoire du 21ème siècle" a estimé Robert Navarro (PS).

Il s'agit d'une des réformes les "plus dures engagées en Europe, aucun pays n'a appliqué de tels rythmes" de relèvement de l'âge, a souligné Odette Terrade (CRC-SPG).

"Vous avez fait croire que le Sénat voteraient des aménagements, que neni", a dénoncé Nicole Borvo (CRC-SPG).

Eric Woerth répond en attaquant la gauche
Le ministre du Travail Eric Woerth, qui défend la réforme devant le Parlement, a répondu en attaquant la gauche lui reprochant de n'avoir "jamais voulu faire de réforme".

"On n'est pas là pour faire des choses faciles, on n'a pas toujours l'agrément de la population, c'est compliqué de dire aux Français qu'il faut travailler plus, de passer aux 67 ans, mais il faut le faire", a-t-il ajouté.

"Vos propositions sont fondées sur du sable, sur du vent", a-t-il lancé évoquant notamment les propositions alternatives de financement du PS. "Vous ne reviendrez jamais sur cette réforme", a-t-il assuré.

Le report à 62 ans définitivement adopté vendredi

Le 9 octobre, l'autre disposition clé de la réforme a été adoptée. L'article 5 du projet de loi reportant à 62 ans l'âge légal de départ à la retraite, a été voté par 186 voix contre 153, sans modifier la version adoptée par l'Assemblée nationale en septembre, rendant ce vote définitif.

L'UMP et la majorité des centristes ont voté pour. L'opposition PS, PC et verts, ont voté contre.

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