Le Sénat a fait volte-face jeudi sur le Défenseur des enfants
Ils l'ont réintégré dans le périmètre du futur Défenseur des droits alors que dans un premier temps il l'en avait sorti.
La majorité sénatoriale a adopté des amendements en ce sens du gouvernement au projet de loi organique instaurant le Défenseur des droits.
L'opposition PS, CRC-SPG (communiste et parti de gauche), Verts, RDSE (à majorité radicaux de gauche) a refusé de participer au vote et a quitté l'hémicycle après avoir multiplié les protestations. Jean-Pierre Sueur (PS) s'est élevé contre une "palinodie" et "un mépris du Parlement", tandis que Nicole Borvo Cohen-Seat (PCF) dénonçait "un abaissement du Parlement" et Richard Yung (PS) une "mascarade".
"On sombre dans le ridicule, je suis indignée et déçue, je le vis comme une humiliation", a lancé Alima Boumediene-Thiery (Verts). "On est dans une parodie de démocratie", a protesté Anne-Marie Escoffier (RDSE). "Le véritable vaincu, c'est la défense des intérêts des enfants", s'est exclamé l'ex-garde des Sceaux PS, Robert Badinter.
"C'est regrettable, ce n'est pas très glorieux" a déploré Hugues Portelli (UMP), qui avait défendu bec et ongles le retrait du Défenseur des enfants du Défenseur des Droits. A l'inverse Jacques Gauthier (UMP) s'est félicité "de l'adoption d'un texte achevé et cohérent", regrettant le départ de l'opposition de l'hémicycle.
Nicolas About (Union Centriste) a qualifié de "grands mots" les protestations de la gauche, se félicitant des apports des amendements du gouvernement. Le rapporteur UMP de la Commission des loi, Patrice Gélard, a dû donner un avis négatif aux amendements du gouvernement, une majorité de sa commission (17 contre 10) s'étant prononcée contre, lors de leur examen pendant une suspension de séance. Il s'est prononcé pour à titre personnel.
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