Le Sénat a adopté dans la nuit de jeudi à vendredi le projet de loi de finances rectificative incluant l'aide à la Grèce
Ce texte permet à la France de prêter à la Grèce, à un taux d'environ 5%, jusqu'à 16,8 milliards d'euros sur trois ans dont 3,9 milliards en 2010.
Comme à l'Assemblée en début de semaine, l'UMP et le PS ont voté pour, invoquant le sauvetage de la Grèce et de l'euro. Comme à l'Assemblée, les élus PCF et apparentés ont voté contre.
Cette aide fait partie du plan de soutien des pays de la zone euro et du Fonds monétaire international visant à fournir des liquidités à l'Etat grec qui ne peut emprunter sur les marchés financiers en raison des niveaux de taux.
Le plan prévoit jusqu'à 80 milliards d'euros de prêts de la part des pays de la zone euro et 30 milliards de la part du FMI.
En contrepartie, le Parlement grec a adopté, jeudi également, un plan d'économie drastique (baisse du salaire des fonctionnaires, hausse de la TVA, recul de l'âge du départ à la retraite ...).
L'apport initial de la France (6,3 mds sur trois ans) a été porté à 16,8 mds, proportionnellement à l'augmentation de l'effort décidé dimanche lors d'une réunion de la zone euro.
"Pour que la Grèce puisse refinancer sa dette le 19 mai, le gouvernement a choisi d'aller vite", a rappelé le ministre du Budget François Baroin. Au passage, il a indiqué que pour 2010, le prêt à la Grèce augmentait le déficit budgétaire de la France de quelque trois milliards d'euros, soit 152 milliards.
Christine Lagarde (Economie) s'est engagée à présenter au Parlement, tous les trois mois, "l'application des mesures prises" par les Grecs.
Le sénateur Verts Jacques Muller, a lui dénoncé "l'hypocrisie du gouvernement"; "Lorsque la France prête à un taux de 5%, alors qu'elle se fournit à 3%, cela est tout sauf de la solidarité!".
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