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Le secrétaire d'Etat aux Transports a "condamné" vendredi le comportement de la compagnie contre une handicapée

L'incident s'est produit dimanche 21 mars: voyageant seule, une passagère à mobilité réduite a été contrainte de débarquer d'un avion d'EasyJet assurant la liaison Paris-Nice.Alors qu'elle était installée, des agents lui ont demandé de descendre car "le règlement" de la compagnie "ne prend pas de personne en fauteuil sans accompagnateur".
Article rédigé par Laurent Ribadeau Dumas
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Dans un avion de la compagnie à bas coût EasyJet (France 2)

L'incident s'est produit dimanche 21 mars: voyageant seule, une passagère à mobilité réduite a été contrainte de débarquer d'un avion d'EasyJet assurant la liaison Paris-Nice.

Alors qu'elle était installée, des agents lui ont demandé de descendre car "le règlement" de la compagnie "ne prend pas de personne en fauteuil sans accompagnateur".

Pourtant, la veille, pour se rendre à Paris, elle n'avait pas rencontré de problème.

Finalement, elle a pu prendre un vol suivant, en étant cette fois accompagnée d'un passager qui a enregistré ses bagages en même temps qu'elle. Elle a indiqué qu'elle avait "très mal" vécu cet incident.

Cette habitante de Fréjus, âgée de 38 ans et paraplégique depuis un accident de VTT il y a 19 ans, a annoncé samedi qu'elle avait saisi la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité).

Interrogé sur RTL, le président d'EasyJet France, François Bacchetta, s'est dit "desolé pour l'expérience malheureuse" de cette personne. Il a évoqué la possibilité de "compenser son préjudice". "Nous enquêtons pour savoir [ce qui] n'a pas fonctionné dans le système. La règle est que toute personne à mobilité réduite doit bénéficier d'une assistance. Or l'assistance n'était pas organisée au départ de ces vols", a déclaré François Bacchetta. Selon lui, l'accompagnateur est là pour permettre à une personne à mobilité réduite d'être "évacuée dans le même temps que tous les autres passagers".

De son côté, le secrétaire d'Etat aux Transports a demandé "des explications" à la compagnie à bas coût (low cost) et saisi la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde).

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