Le procureur de Nice a ouvert lundi une information judiciaire après le meurtre commis samedi par un déséquilibré
Le forcené de 27 ans a également été placé sous mandat de dépôt dans l'attente d'être examiné par des psychiatres.
Samedi, l'homme était monté au 4e étage d'un immeuble de Roquebrune-Cap-Martin où il avait habité et avait frappé avec un couteau un homme d'une soixante d'années. Le retraité a été mortellement atteint.
Les deux voisins du retraité, un homme et une femme, qui avaient été blessés alors qu'ils portaient secours à la victime, ont pu quitter l'hôpital. Il y a quatre ans, le forcené avait poignardé à 18 reprises le gardien de ce même immeuble et bénéficiait d'un régime "de sortie d'essai".
Il a été interpellé peu après son acte, à Roquebrune, par la police de Menton grâce aux descriptions données par des témoins et placé en garde à vue. Le voisin qui a voulu s'interposer a été gravement blessé à la gorge, mais ses jours ne sont pas en danger. Son épouse, également intervenue, a été touchée à l'épaule.
Interrogé sur le fait qu'un homme potentiellement dangereux puisse se trouver en liberté, M. de Montgolfier a indiqué que l'autorité judiciaire n'avait compétence ni sur l'hospitalisation d'office ni sur les autorisations de sortie. "A partir du moment où une personne est déclarée irresponsable, elle échappe au contrôle de l'autorité judiciaire", a dit le Procureur, ajoutant que "la psychiatrie n'est pas une science exacte".
La femme du gardien d'immeuble agressé en 2005 a déclaré à la presse que ce dernier avait adressé, en avril dernier, alors que le jeune homme avait recommencé à rôder dans le voisinage de la résidence, des lettres au Procureur, au préfet, au commissariat et au maire pour signaler sa dangerosité.
M. de Montgolfier a précisé qu'il avait répondu à cette lettre le 28 avril 2009 pour signaler qu'un nouvel arrêté d'hospitalisation d'office avait été pris par l'autorité administrative.
Enquête administrative
Dimanche, le préfet des Alpes-Maritimes Francis Lamy a ordonné dimanche l'ouverture d'une enquête administrative, demandant aux ministres en charge de l'Intérieur et de la Santé, une inspection conjointe, Inspection générale de l'administration (IGA) - Inspection générale des affaires sociales (IGAS), pour connaître avec précision dans quelles conditions la situation de l'auteur de l'agression a pu être traitée puis suivie par les services et organismes compétents.
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