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Le procès en appel du meurtrier présumé du petit Sid-Ahmed s'ouvre mardi devant la cour d'assises du Val-de-Marne

Le petit Sid-Ahmed avait été tué en 2005 d'une balle perdue dans une cité de Seine-Saint-Denis que Nicolas Sarkozy voulait nettoyer au Kärcher.Soupçonné d'être l'auteur du tir mortel, Mhamoudou Mhadjou, 29 ans, comparaît jusqu'au 30 septembre à Créteil pour homicide volontaire après avoir été condamné en première instance à 12 ans de réclusion.
Article rédigé par France2.fr
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La Courneuve : un des immeubles de la cité des "4000" (AFP / PHOTO JACQUES DEMARTHON)

Le petit Sid-Ahmed avait été tué en 2005 d'une balle perdue dans une cité de Seine-Saint-Denis que Nicolas Sarkozy voulait nettoyer au Kärcher.

Soupçonné d'être l'auteur du tir mortel, Mhamoudou Mhadjou, 29 ans, comparaît jusqu'au 30 septembre à Créteil pour homicide volontaire après avoir été condamné en première instance à 12 ans de réclusion.

Salah et Mohamed Ben Faiza, 24 et 28 ans, qui auraient participé aux échanges de coups de feu ayant coûté la vie à Sid-Ahmed, figurent dans le box pour avoir tenté d'assassiner leur co-accusé. Les deux frères avaient écopé de huit ans de prison.

Rappel des faits
Dimanche 19 juin 2005, jour de la fête des pères, Sid-Ahmed Hammache, 11 ans, avait été tué alors qu'il lavait la voiture familiale au pied de son immeuble de la cité des 4000, à la Courneuve (Seine-Saint-Denis). Le jeune garçon avait été pris au milieu d'un bref échange de tirs entre deux clans opposés par une haine tenace: depuis plusieurs mois, les frères Ben Faiza accusaient Mhamoudou Mhadjou d'avoir sali l'honneur de leur soeur Nadia avec qui il avait eu une liaison. Ce jour-là, l'affrontement avait dégénéré après un "échange de regards et de propos provocateurs", selon l'enquête.

Au lendemain du drame, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, s'était rendu à la Courneuve et avait confié au maire PCF de la ville sa volonté de "nettoyer au Kärcher" la cité des 4000, haut lieu du trafic de drogue en région parisienne.

L'expression avait déclenché un tonnerre de critiques, allant de l'ensemble des partis de gauche aux syndicats de magistrats en passant par les associations antiracistes.

Quatre mois plus tard, à la fin octobre, M. Sarkozy avait de nouveau créé la polémique en affirmant sa volonté de s'en prendre à la "racaille" lors d'une visite mouvementée sur la dalle d'Argenteuil (Val d'Oise).

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