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Le procès en appel du "Gang des barbares " s'est ouvert lundi à Créteil devant les assises des mineurs

Lors du premier procès en 2009, Youssouf Fofana, le chef, a été reconnu coupable d'assassinat et d'actes de torture sur Ilan Halimi, un jeune homme de confession juive, après trois semaines de calvaire dans une cité des Hauts-de-SeineCondamné à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, il n'interviendra cette fois qu'en tant que témoin
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Des personnes brandissent des posters d'Ilan Halimi et le drapeau national lors d'un rassemblement, le 13 juillet 2009. (AFP)

Lors du premier procès en 2009, Youssouf Fofana, le chef, a été reconnu coupable d'assassinat et d'actes de torture sur Ilan Halimi, un jeune homme de confession juive, après trois semaines de calvaire dans une cité des Hauts-de-Seine

Condamné à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans, il n'interviendra cette fois qu'en tant que témoin


La Cour d'assises ordonne le huis clos
Après délibération, le président de la Cour d'Assises, Olivier Leurent, a déclaré qu'il rejetait la demande de publicité des débats déposée par plusieurs avocats des parties civiles. Le huis clos était de droit, deux accusés étant mineurs au moment des faits.

Comme en première instance, le procès se déroulera sous le régime de la publicité restreinte. Seules les familles et les personnes concernées par les faits pourront assister aux débats.

Les avocats des proches d'Ilan Halimi réclamaient une levée du huis clos, dénonçant une "justice à caractère clandestin", selon l'expression de l'avocat de la famille Halimi, Me Francis Szpiner.

"Je suis évidemment déçu (...) pour la maman d'Ilan, c'est une déception dans la mesure où le combat qu'elle mène aujourd'hui ce n'est pas un combat égoïste mais c'est un combat pour montrer ce qui s'est passé, pour que cela ne se reproduise plus", a réagi Me Szpiner.

Après le premier procès, le procureur général a fait appel

Lors du premier jugement, la condamnation de 24 des complices de Fofana à des peines allant de six mois avec sursis à 18 ans ferme avait été jugée trop clémente par la famille Halimi et des associations juives. Deux accusés avaient par ailleurs été acquittés.

Du coup, le procureur général a fait appel. Dix-sept accusés vont donc comparaître jusqu'au 17 décembre pour une série d'enlèvements et de tentatives d'enlèvements qui ont conduit le 13 février 2006 à la mort d'Ilan Halimi, 23 ans, après trois semaines de séquestration dans une cité HLM de Bagneux (Hauts-de-Seine). Le cas d'une dix-huitième accusée a été disjoint en raison de son état de santé.

Trois accusés devraient retenir l'attention de la cour en particulier : les deux complices jugés les plus actifs de Youssouf Fofana, Samir Aït Abdelmalek, 32 ans, et Jean-Christophe Soumbou, 24 ans, ainsi que la jeune fille ayant servi d'appât, mineure au moment des faits, 22 ans aujourd'hui.

Absent du box des accusés, Youssouf Fofana restera toutefois au centre des débats. Lors du procès première instance, où il avait multiplié les provocations, il s'était présenté comme l'organisateur d'une série de tentatives d'enlèvements, achevée par la mort d'Ilan Halimi.

"J'attends que les complices parlent, en tout cas plus que la première fois" et "qu'ils puissent parler plus librement" en l'absence de leur chef de bande, a déclaré l'ancienne compagne de la victime devant la presse.

Condamné en juillet 2009 à la perpétuité pour l'assassinat d'Ilan Halimi, Youssouf Fofana avait d'abord fait appel avant de se désister en février dernier.

Visé parce que juif
Ilan Halimi avait été attiré, en raison de ses origines, dans un guet-apens par une jeune fille servant d'appât, puis enlevé dans la nuit du 20 au 21 janvier 2006 afin d'extorquer une rançon à sa famille.

Séquestré et torturé par ses geôliers, ce jeune homme sans histoire avait été retrouvé trois semaines plus tard agonisant au bord d'une voie ferrée, avant de succomber à ses blessures, suscitant une immense émotion.

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