Le procès de l'"Angolagate" s'est ouvert mercredi matin devant la cour d'appel de Paris pour se clore le 2 mars
Cette affaire de trafic présumé d'armes vers l'Angola sur fond de guerre civile, pétrole et diplomatie parallèle implique notamment l'homme d'affaires franco-angolais Pierre Falcone, 56 ans, et l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, 83 ans.
Le premier procès s'était tenu il y a deux ans devant le tribunal correctionnel de Paris.
Des personnalités absentes du procès
L'ancien président Jacques Chirac, qui était cité par la défense, a fait savoir mercredi à la cour d'appel de Paris, dans une lettre lue mercredi à l'audience, qu'il ne viendrait pas témoigner au procès de l'Angolagate, invoquant notamment la séparation des pouvoirs.
Dans un courrier également adressé à la cour, Dominique de Villepin a quant à lui relevé qu'Arcadi Gaydamak, qui le citait comme témoin, était "partie civile à son encontre" dans l'affaire Clearstream. "Je crains qu'on cherche à utiliser mon témoignage à d'autres fins", a-t-il estimé.
Parmi les responsables politiques cités par la défense du fait des fonctions ministérielles ou autres qu'ils occupaient à l'époque de l'Angolagate, Alain Juppé et Alain Richard étaient absents. Charles Millon, a demandé qaunt à lui, quand sa présence serait requise. Cela n'a pas été décidé.
Contre quarante deux lors du premier procès, les prévenus sont cette fois une vingtaine, parmi lesquels Pierre Falcone et Charles Pasqua, qui ont fait appel de leurs condamnations et sont poursuivis soit pour avoir organisé ou facilité la vente d'armes, sur la période 1993-98 pour un montant estimé 790 millions de dollars, soit pour avoir perçu des pots-de-vin.
Un autre acteur principal présumé, l'homme d'affaires franco-israélien d'origine russe Arcadi Gaydamak, 58 ans, est en revanche absent, comme lors du premier procès. Falcone et lui avaient été condamnés à six ans de prison ferme en première instance, reconnus coupables de commerce "illicite" d'armes vers l'Angola, pays d'Afrique australe alors en pleine guerre civile. Le premier est écroué depuis, le second en fuite.
Charles Pasqua est quant à lui soupçonné d'avoir perçu indûment des fonds en échange de son lobbying. Il avait écopé de trois ans de prison dont un ferme, en première instance.
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