Le président du Sénat a assuré mardi que les sénateurs s'appliqueront les mêmes mesures que les Français

"A l'issue de la réforme des retraites, nous nous appliquerons les mêmes choses qu'aux Français, c'est normal. Cela vaut aussi pour les 1.321 cotisants du personnel", indique Gérard Larcher dans une interview au Parisien.

Il souligne par ailleurs que des efforts importants ont déjà été engagés et met en garde contre toutes tentations démagogiques.

Interrogé sur le régime particulier des sénateurs, M. Larcher détaille. "Regardons objectivement les chiffres : un sénateur verse aujourd'hui 9,51% de son indemnité parlementaire pour sa retraite contre 7,85% pour un préfet. (...) "les parlementaires, dont le mandat est précaire par définition, n'ont pas de régime additionnel de retraite et ne peuvent pas racheter les trimestres acquis dans une autre vie professionnelle. Aujourd'hui, il faut aux sénateurs comme à tous les Français 40,5 annuités pour bénéficier du régime à taux plein" souligne M. Larcher.

"J'ai engagé avec le bureau du Sénat un vaste plan d'économie" rappelle aussi M. Larcher en citant le blocage de la dotation de l'Etat à son niveau de 2008, la restitution de 5,4 millions d'euros de crédits non consommés en 2009, la suppression du prêt à taux zéro, de la 1ère classe dans le transport aérien, la réduction du parc automobile, la transformation de 38 logements de fonction en bureaux, etc.

Quant aux fonctionnaires du Palais du Luxembourg, "eux aussi participent à l'effort de solidarité puisqu'ils ont accepté une augmentation de10,46% de leurs cotisations au 1er juillet" souligne le président du Sénat.

581 millions d'euros de cagnotte
La caisse de retraite des sénateurs s'élève à 581 millions, une somme "épargnée et placée" par le Sénat depuis 1905 qui permet de substantielles économies affirme Gérard Larcher. "Par ce biais, la retraite des sénateurs coûte 3,7 fois moins cher à l'Etat que celle des fonctionnaires", déclare-t-il.

La pension moyenne d'un sénateur est aujourd'hui de 4.442 euros nets par mois contre 2.700 euros pour un député et il peut cumuler cette somme avec la pension obtenue dans son ancienne profession et surtout, avec celles des autres mandats électifs qu'il occupe, maire, conseiller général ou régional, président de région ou de départements.