Le président du Nouveau Centre (NC) a défendu la nécessité d'une présence de son parti à la présidentielle de 2012
"Si l'on considère que l'on ne doit pas avoir quelqu'un pour porter nos couleurs à la présidentielle, c'est qu'on a pas d'idée, pas de projet et que l'on a décidé de disparaître", a lancé le ministre de la Défense, dimanche, à la Grande-Motte (Hérault).
Il n'est pas allé jusqu'à se déclarer candidat.
"Il y a un temps pour la solidarité (gouvernementale) (...) et un temps pour la liberté de parole", a ajouté Hervé Morin.
La question de la candidature centriste à la présidentielle a été au coeur des débats de la troisième université d'été de ce petit parti, partenaire de la majorité présidentielle. Plusieurs amis du ministre de la Défense, dont l'eurodéputé Damien Abad ou le député de la Marne Charles de Courson, ont confié à la presse lui avoir conseillé de quitter le gouvernement avant le remaniement, prévu fin octobre, pour préparer 2012.
Le député de Seine-Saint-Denis et président exécutif du NC, Jean-Chistophe Lagarde, a, lui, balayé cette hypothèse jugeant que c'était trop tard, à quelques semaines d'un remaniement. Il appelé Hervé Morin à travailler sur les valeurs et le projet centriste pour rassembler l'ensemble de la famille de l'ex-UDF avant de prendre sa décision, à l'automne 2011.
Plaidoyer pour une société apaisée
Aucune personnalité centriste n'avait fait le déplacement à la Grande-Motte où les militants étaient à peu près 350. Dans le même temps, l'Alliance centriste du sénateur Jean Arthuis réunissait à Laval Pierre Méhaignerie (UMP), le ministre Michel Mercier (ex-Modem), la sénatrice Jacqueline Gourault (MoDem) et l'ex-député européen Jean-Louis Bourlanges, président de la Fondation du Centre.
Dans son discours, Hervé Morin a défendu l'idée "d'une société apaisée et de la reconnaissance" fustigeant les discours de "la haine, de la peur et du bouc-émissaire". Il a notamment expliqué que la lutte contre l'insécurité, était "vouée à l'échec" si elle ne comportait qu'un "seul volet répressif".
Enfin, le leader centriste s'en est pris à François Bayrou, qualifié "d'incroyable M. Zigzag" pour ses rencontres avec le président Nicolas Sarkozy, et au Parti socialiste qui, a-t-il dit, "donne de grande leçons de morale" mais "signe en catimini, avec l'UMP, le solde de tout compte" dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.