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Le président de la Communauté urbaine de Marseille a demandé de réquisitionner le personnel pour les ordures ménagères

Eugène Caselli a déposé sa demande auprès du préfet de région, Michel Sappin, pour permettre le déblocage et la reprise du travail dans deux centres de transfort d'ordures ménagères de la ville.Les deux centres situés aux Aygalades et à Bonnefoy sont occupés depuis lundi pour l'un, mercredi pour l'autre, par des agents territoriaux.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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L'entrée du tunnel Saint-Charles à Marseille (photo d'archive) (AFP - GERARD JULIEN)

Eugène Caselli a déposé sa demande auprès du préfet de région, Michel Sappin, pour permettre le déblocage et la reprise du travail dans deux centres de transfort d'ordures ménagères de la ville.

Les deux centres situés aux Aygalades et à Bonnefoy sont occupés depuis lundi pour l'un, mercredi pour l'autre, par des agents territoriaux.

Ils sont en grève à l'appel d'une intersyndicale, CGT, CFDT, SDU 13, FSU, UNSA.

Les éboueurs du public chargés du ramassage des ordures à Marseille sont en "grève totale jusqu'au retrait du projet de loi sur les retraites" depuis le 11 octobre, à l'appel du syndicat FO (majoritaire), rejoint par l'intersyndicale.

Près de 8.000 tonnes d'ordures s'entassent depuis sur les trottoirs de Marseille et des villes limitrophes, membres de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM).

Les militaires font les éboueurs à Marseille
Le préfet des Bouches-du-rhône a choisi mercredi de réquisitionner les hommes de la Sécurité civile, une première. La nouvelle a hérissé les syndicats et reçu un accueil mitigé parmi la population.

"Je vous annonce qu'à partir de cet après-midi (mercredi), nous nous attaquons à l'amoncellement d'ordures", avec 150 personnels de la Sécurité civile de Brignoles (Var), a annoncé le préfet des Bouches-du-Rhône Michel Sappin au cours d'une conférence de presse.

Des grévistes de FO ont bloqué mercredi les trois tunnels urbains de la cité phocéenne. Selon FO, "le conflit a franchi un palier".

Mercredi après-midi, des militaires en combinaison blanche, masques et gants de protection, sont entrés en action dans les rues commerçantes du centre, sous les regards curieux des passants, nombreux à sortir l'appareil photo pour immortaliser le moment.

Ils vont devoir déblayer en 48 heures les détritus en tous genres empilés sur le sol (7.000 à 8.000 tonnes, selon la préfecture) depuis le lancement du mouvement le 12 octobre, à l'appel de Force Ouvrière, pour protester contre la réforme des retraites.

"Eviter les épidémies"
"Il ne s'agit nullement d'être des briseurs de grève", assure pourtant M. Sappin qui invoque des "risques d'hygiène et de sécurité". "Je considère aujourd'hui que la situation est intolérable" et "qu'il y a un véritable danger pour la population", a-t-il dit.

Il s'agit d'"éviter les épidémies" et un éventuel drame lié aux feux de poubelles, les pompiers ayant recensé plus de 120 interventions en une semaine. Pour justifier cette "décision exceptionnelle et atypique", M. Sappin a souligné que Marseille était "la seule ville à avoir une situation comme celle-là dans toute la France".

La Communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), qui avait eu recours en début de semaine à un tractopelle pour nettoyer un quartier du centre, n'a pas souhaité prendre position.

"Il faut paralyser la France", selon FO
"Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre solution que la grève et les actions pour se faire entendre. Les manifestations comme hier ne font pas bouger le gouvernement. Pour obtenir le retrait du projet, il faut paralyser la France", a affirmé le secrétaire général adjoint FO des agents territoriaux, Patrick Hué.

La ville est touchée par le mouvement social contre les retraites dans d'autres secteurs: ramassage des ordures, crèches, cantines... Le mouvement paralyse également le port: 65 navires et 4 péniches restaient bloqués mardi soir.

Toujours dans les Bouches-du-Rhône, des manifestants bloquaient mercredi matin, à l'appel de la CGT, l'entrée d'un dépôt pétrolier à Port-de-Bouc. Selon la CGT, ce dépôt "alimente en kérosène les aéroports de Nice, Marseille, Lyon, ainsi que les bases militaires aériennes" de la région.

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