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Le Premier ministre a jugé lundi "excessive" la réaction des magistrats qui ont lancé un mouvement de protestation

François Fillon a annoncé la saisine de plusieurs inspections pour vérifier les éventuels dysfonctionnements de la justice dans l'affaire du meurtre de Laetitia.Il faisait allusion au suivi judiciaire du présumé coupable du meurtre, Tony Meilhon, sorti de prison en février 2010.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Déclaration de François Fillon le 7 février 2011. (France 2)

François Fillon a annoncé la saisine de plusieurs inspections pour vérifier les éventuels dysfonctionnements de la justice dans l'affaire du meurtre de Laetitia.

Il faisait allusion au suivi judiciaire du présumé coupable du meurtre, Tony Meilhon, sorti de prison en février 2010.



"Leur réaction (aux magistrats) est excessive et je crains qu'elle ne puisse pas être comprise des Français", a déclaré le Premier ministre après avoir reçu le ministre de la Justice, Michel Mercier, et celui de l'Intérieur, Brice Hortefeux.

"Il était prévu qu'il (Tony Meilhon) soit suivi par un service de probation. Il ne l'a pas été. C'est un dysfonctionnement et ce dysfonctionnement est suffisamment grave dans ses conséquences pour le gouvernement ne puisse accepter de s'en tenir là", a dit le chef du gouvernement.

Les ministres de la Justice et de l'Intérieur ont saisi les inspections générales des services judiciaires, pénitentiaires et de la police nationale, a-t-il rappelé.

"Si des fautes sont relevées par ces inspections, dont nous connaîtrons bientôt les conclusions, elles seront sanctionnées. C'est légitime", a-t-il ajouté.

Le mouvement de protestation contre les propos de Nicolas Sarkozy mettant en cause les magistrats dans cette affaire a gagné du terrain et pourrait selon les syndicats se généraliser à tout le pays.

L'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire) a dit être "écoeurée" par ces propos de François Fillon tandis que le Syndicat de la magistrature (SM) a parlé d'"autisme".

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