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Le Premier ministre a assuré jeudi que "le leader" de la filière nucléaire était "l'Etat"

Cette déclaration intervient alors que le nouveau patron d'EDF, , ambitionne de la réorganiser autour de son groupe, au détriment d'Areva.S'exprimant devant les responsables des deux groupes, François Fillon a estimé que la filière était "un atout considérable de la France dans la compétition internationale".
Article rédigé par France2.fr
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François Fillon, le 18 août 2008 (France 2)

Cette déclaration intervient alors que le nouveau patron d'EDF, , ambitionne de la réorganiser autour de son groupe, au détriment d'Areva.

S'exprimant devant les responsables des deux groupes, François Fillon a estimé que la filière était "un atout considérable de la France dans la compétition internationale".

Qualifiant Areva d'"acteur majeur", il a indiqué que le gouvernement souhaitait "renforcer" sa spécialisation sur le nucléaire, "en lui donnant les moyens financiers de son développement".

M. Proglio avait souhaité qu'EDF redevienne le chef de file de la filière nucléaire française et préconisé une ouverture du capital de la filiale de réacteurs d'Areva, qui selon lui doit redevenir un "sous-traitant important". Areva et EDF se disputent depuis plusieurs années le leadership du nucléaire français.

Deuxième EPR confirmé
Profitant de son déplacement sur le chantier de l'EPR à Flamanville (Manche), François Fillon a par ailleurs confirmé la mise en chantier d'un deuxième EPR à Penly (Seine-Maritime) en 2012, pour une mise en service en 2017.

Interrogé sur l'appel d'offres portant sur des centrales nucléaires à Abou Dhabi, le chef du gouvernement a indiqué que l'Etat avait mis en place un "nouveau montage".

"Pour Abou Dhabi, on a mis en place un nouveau montage dans lequel EDF et GDF Suez notamment ont une place importante. C'est une négociation commerciale, je pense qu'il faut laisser ceux qui doivent la conduire la conduire", a-t-il dit lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une visite du chantier du réacteur nucléaire de nouvelle génération EPR de Flamanville.

Selon le quotidien Les Echos, EDF pourrait endosser un rôle de chef de file des groupes français dans le cadre de cet appel d'offres. "Il faut simplement que l'ensemble des acteurs soient coordonnés et que nos offres (...) soient vraiment adaptées aux besoins des pays.

Il y a des pays qui veulent que ce soit EDF qui pilote les choses: dans ce cas-là, ce sera EDF qui pilotera", a déclaré François Fillon. "Il y a des pays qui souhaitent, pour des raisons liées à la structuration de leur propre marché de l'électricité, que ce soit d'autres acteurs qui soient en tête de ligne. A chaque fois, nous mettrons en oeuvre la solution qui correspond à la demande des clients."

Le consortium regroupant Areva, GDF Suez et Total avec jusqu'ici le soutien technique d'EDF - semblait le mieux placé il y a quelques mois pour décrocher ce contrat estimé à 40 milliards de dollars.

Mais une certaine dispersion des acteurs du consortium, le prix proposé et les difficultés rencontrées sur les chantiers des réacteurs de nouvelle génération EPR de Flamanville et d'OL3, en Finlande, pourraient avoir compromis ses chances, estiment certains observateurs.

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