Le PDG de Renault doit répondre vendredi aux interrogations des actionnaires lors d'une assemblée générale
Les petits porteurs, qui détiennent près de 63% du capital, devraient être nombreux vendredi après-midi au Palais des Congrès, Porte Maillot à Paris.
L'affaire de faux espionnage qui a ébranlé le groupe automobile depuis le début de l'année a laissé des traces. "Il risque d'y avoir quelques réactions d'actionnaires", a prévenu une source syndicale.
Le cabinet de conseil aux actionnaires Proxinvest a appelé à voter contre quatre résolutions soumises au vote. Il conseille notamment de s'opposer au renouvellement du mandat de Philippe Lagayette, administrateur de référence et président du comité d'audit.
Le pouvoir de Ghosn mis en cause
Le PDG de Renault, qui prendra la parole au début de l'assemblée générale, pourrait être chahuté lors de la séance de questions/réponses. Des voix s'élèvent contre sa toute puissance au sein du groupe d'autant que dans cette affaire c'est Patrick Pélata, son bras-droit, qui a été remercié le 11 avril dernier.
"On ne peut pas imaginer qu'une personne soit irremplaçable", souligne ainsi Colette Neuville, présidente de l'Association de défense des actionnaires minoritaires (Adam).
Renault veut calmer le jeu
Jeudi soir, le constructeur a annoncé que Matthieu Tenenbaum, l'un des trois cadres licenciés, réintégrera l'entreprise début mai. Les deux autres cadres, Michel Balthazard et Bertrand Rochette, ont choisi eux de ne pas retravailler pour le constructeur.
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