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Le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a proposé jeudi à ses alliés de présenter des candidats à toutes les élections

Fort de ses 7% aux régionales, et estimant que le PS et Europe Ecologie ne sont pas à la hauteur de l'état d'urgence du pays", le Parti de gauche entend pousser l'avantage.L'initiative intervient le jour où le député communiste de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouzec, annonce qu'il quitte le Parti communiste français après 38 ans de militance.
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Jean-Luc  Mélenchon, fondateur du Parti de gauche (PG). (France 3 Aquitaine)

Fort de ses 7% aux régionales, et estimant que le PS et Europe Ecologie ne sont pas à la hauteur de l'état d'urgence du pays", le Parti de gauche entend pousser l'avantage.

L'initiative intervient le jour où le député communiste de Seine-Saint-Denis, Patrick Braouzec, annonce qu'il quitte le Parti communiste français après 38 ans de militance.

Dans une interview accordée au quotidien Le Monde, l'élu de Seine-Saint-Denis et un des piliers du courant rénovateur, justifie son choix par l'incapacité du PCF, à ses yeux, d'impulser un vrai rassemblement de la gauche critique et de porter un projet novateur.

Il n'est pas le seul à faire le constat. D'autres figures du parti ont décidé de suivre le mouvement. Il s'agit de Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris, Jacqueline Fraysse, députée des Hauts-de-Seine, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Roger Martelli, historien, Pierre Zarka, ancien directeur de L'Humanité et Lucien Sève, philosophe.

"Voilà des mois que je m'interroge avec d'autres camarades pour savoir où nous pouvons encore être utiles à construire une alternative de transformation sociale et écologique. (...). Ce qui est sûr, c'est que moi, je pars. D'autres l'ont aussi annoncé. Nous nous réunissons vendredi 26 mars, pour décider de la manière et du moment collective en mai" déclare M. Braouzec.

Pour le député, la forme "parti" est dépassée et cela concerne toutes les partis politiques.

Interrogé sur son parcours de rénovateur au sein du PC, M. Braouzec concède qu'il n'est pas parvenu à transformer le parti mais ajoute qu'il est à l'aune d'une autre histoire "celle des communistes qui, avec d'autres partenaires, souhaitent, élaborer un projet politique et une forme d'organisation innovante adaptée à la société d'aujourd'hui. On est dans une période de métamorphose, où l'on voit bien ce que se défait et l'on sait que ce qui est à construire, à tisser est plus complexe. Créer n'est jamais simple mais c'est enthousiasmant" explique-t-il.

Dans les prochaines semaines, l'objectif de M. Braouzec est de construire une alternative politique en s'adressant à l'ensemble des communistes, aux militants du NPA, à la gauche d'Europe Ecologie, aux socialistes "qui craignent que leur parti ne s'engage dans une alternance de plus sans vrai changement" ainsi qu'au Front de gauche.

Recomposition des forces politiques à gauche
Cette démarche pourrait être entravée. Car outre le PS et Europe Ecologie qui vont tenter d'attirer de nouveaux militants notamment, parmi les abstentionnistes du scrutin régional, le Parti de gauche (PG) affiche aussi ses ambitions.

Le PG "propose que les composantes du Front de gauche décident, dès maintenant, de présenter des candidats communs (...) aux prochaines échéances cantonales, sénatoriales, présidentielles et législatives". Il propose également que "le Front de gauche s'élargisse sans tarder" à "toutes les forces de l'autre gauche qui le souhaitent et notamment à celles avec lesquelles nous venons de faire campagne" aux élections régionales, notamment le NPA.

Côté méthode, le PG suggère "d'offrir la possibilité d'adhérer au Front de gauche sans être obligés de rejoindre les partis qui le constituent". "Ce mouvement d'adhésion pourra notamment nourrir les campagnes que lancera le Front de gauche sur la défense des retraites".

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